Tr�s attendu par l�opinion publique, le proc�s de l�affaire du r�seau sp�cialis� dans le trafic de devises d�mantel� � Hydra en novembre 2010 par les services de la Gendarmerie nationale n�a pas eu lieu. Il a �t� renvoy� au 9 septembre prochain. La t�te pensante du r�seau, en fuite depuis une ann�e, s�est livr�e � la justice, quarante-huit heures avant la tenue du proc�s. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Pr�vu jeudi pass� au niveau de la chambre correctionnelle relevant du p�le judiciaire sp�cialis� du centre sis � Sidi M�hamed, le proc�s a �t� renvoy� au 9 septembre prochain. La d�cision a �t� prise par le pr�sident du tribunal de la premi�re chambre correctionnelle � l�ouverture du proc�s. Un renvoi qui permettra aux diff�rentes parties (avocats et parquet) de mieux se pr�parer, pour faire face aux nouveaux �l�ments du dossier. Ce renvoi est motiv� par le fait que le principal mis en cause dans cette affaire la �t�te pensante�, de ce trafic s�est rendu aux services de s�curit�, apr�s une ann�e de cavale. Dispositions r�glementaires obligent, le pr�sident de s�ance d�cide d�ajourner le proc�s � septembre prochain. Au total, ils seront onze personnes, dont cinq en d�tention pr�ventive, � r�pondre des chefs d�inculpation d��association de malfaiteurs, de transfert ill�gal de capitaux, de blanchiment d�argent et violation des dispositions de la loi sur la monnaie�. Jeudi pass�, la salle d�audience situ�e au premier �tage du tribunal correctionnel de Sidi M�hamed s�est av�r�e exigu� pour contenir l�assistance nombreuse, venue suivre les d�bats du proc�s. Un proc�s qu�on promet riche en r�v�lations, notamment dans le mode op�ratoire des mis en cause lors des diff�rentes op�rations de trafic de devises. Un local transform� en �succursale� Ce qui n��tait au d�part qu�une simple rumeur sur l�existence d�une fili�re de trafic de devises dans le quartier de Hydra, sur les hauteurs d�Alger, s�est finalement av�r� une grosse affaire qui d�passe l�acte du simple change. Selon l�accusation, �l�arri�re base exerce avec un important r�seau international de fuite de capitaux et de mouvement ill�gal de devises�. Le r�seau avait �t� d�mantel� par la Gendarmerie nationale suite � un long travail d�investigation engag� par la Section de recherche (SRGN), relevant du groupement de la wilaya d�Alger. Selon les premiers �l�ments de l�enqu�te, le r�seau �tait sp�cialis� dans la vente de t�l�phones mobiles et autres accessoires, sous fond de trafic de devises, en disposant des ramifications en Alg�rie, en Europe et en Am�rique. L�enqu�te lanc�e en 2009 a permis, dans un premier temps, la d�couverte de dizaines de swift prouvant le transfert d�une somme de 320 milliards, soit l��quivalent de 26 millions d�euros, vers l��tranger. La perquisition du magasin sp�cialis� �d�apparence� dans la vente de t�l�phones portables, mais qui faisait office de bureau de change, a permis la r�cup�ration de 50 000 euros, de 70 000 dollars am�ricains et de 25 millions de dinars alg�riens. Selon les �l�ments de la Section de recherche de la Gendarmerie nationale, le local commercial ressemblait � une �succursale bancaire�. En effet, trois machines, des compteuses de billets de banque, 2 coffres-forts bourr�s de dinars et de devises, un autre coffre-fort plein de swift ont �t� d�couverts. Villas et appartements luxueux Le transfert frauduleux de devises se faisait en direction de la Turquie, de la Tunisie et des Emirats arabes unis. L�accusation fait �tat �galement d�un large mouvement de �blanchiment d�argent �. Ainsi, les sommes colossales qui �taient dans l�impossibilit� d��tre transf�r�es vers l��tranger sont toutes �investies� en Alg�rie. Le blanchiment s�op�rait dans l�achat de locaux commerciaux et l�acquisition d�appartements et de villas dans une dizaine de localit�s de la capitale. Les quartiers cibl�s sont notamment Hydra, Ben Aknoun, Bouzar�ah, Bir-Mourad-Ra�s, Ouled Fayet et Bouchaoui. La mise hors d��tat de nuire de ce r�seau a permis aux enqu�teurs de la SRGN d�identifier ces ramifications ainsi que le principal mis en cause. Ce dernier �g� de 40 ans a r�ussi � �chapper � la vigilance pour se retrouver en fuite durant une ann�e avant de se rendre. Faisant l�objet d�un mandat d�amener et frapp� d�interdiction de quitter le sol alg�rien, �il n�avait d�autre choix que de se rendre aux services de s�curit� pour r�pondre de ses chefs d�inculpation �. Des chefs d�inculpation au nombre de cinq : �association de malfaiteurs, transfert ill�gal de capitaux, blanchiment d�argent et violation des dispositions de la loi sur la monnaie�.