Dja�far Gacem a un �algerian dream�, pour paraphraser le titre du dernier album de Khaled Louma. �Mon r�ve, c�est une cit� du cin�ma en Alg�rie.� �Si les pouvoirs publics nous donnent le terrain, on pourrait avec un groupe de producteurs concr�tiser ce projet. Dans ce mini-Hollywood, il y aura des studios, une cin�math�que, une caf�t�ria, etc. Ce sera aussi un espace de rencontres entre les artistes et les gens du cin�ma. Ce qu�il faut, c�est juste une d�cision politique�, a d�clar� le r�alisateur lors d�une rencontre avec la presse samedi soir au centre de presse d� El Moudjahid, � Alger. Djemai Family 3, un succ�s ou un bide ? �Le succ�s n�a pas �t� fulgurant surtout au d�part. Mais le feuilleton a r�ussi � f�d�rer la famille alg�rienne autour du petit �cran. Il a r�ussi � fid�liser le t�l�spectateur alg�rien. C�est �a le plus important et il est tout � fait normal que certains appr�cient et d�autres pas�, estime le r�alisateur de Ness M�lah City. Ce relatif succ�s (ou demi-�chec) est d�, selon Gacem, � plusieurs facteurs dont le timing et le �changement de cap� d�un sitcom caract�ris� par une unit� de d�cor vers un feuilleton avec une histoire lin�aire et des sc�nes ext�rieures. �Djemai Family 3n�est pas une s�rie, c�est un feuilleton : dans une s�rie, l�histoire est restreinte dans chaque �pisode. C�est, en outre, une com�die dramatique, un genre tr�s difficile�, fait-il remarquer. Pour Dja�far Gacem, un r�alisateur, m�me avec humour, doit passer des messages. �Dans Djemai Family de cette ann�e, j�ai essay� de donner des messages sur le secteur de la sant�, le syst�me carc�ral et m�me la police avec la sc�ne de Pedro qui entre en prison pour avoir coll� un chewingum sur le capot d�une voiture de la police, chose qui n�a pas �t� faite lorsqu�il avait avou� avoir commis des d�lits plus graves.� Parlant du cin�ma et de la production audiovisuelle en Alg�rie, il estime qu�il y un flagrant �d�ficit� de sc�naristes professionnels, mais aussi de dialoguistes car en Occident ce sont deux m�tiers diff�rents. Il d�plore aussi le manque de formation dans les diff�rents m�tiers du cin�ma, ce qui fait que actuellement, il est quasiment impossible pour les r�alisateurs de tourner plusieurs films en m�me temps car le nombre de techniciens, par exemple, est insuffisant. Son autre �r�ve� et de r�aliser un long m�trage cin�matographique ou encore un t�l�film. Dans ce sens, il pense � un grand film � l�occasion du 50e anniversaire de l�ind�pendance de l�Alg�rie. Concernant le film historique (ou sur la r�volution en g�n�ral), il est conscient des d�fis : �Comment inciter un jeune de 20 ans d�missionnaire et pas cin�phile � aller dans une salle de cin�ma pour voir un film sur un moudjahid qui avait son �ge en 1954 ?� se demande t-il. La censure et l�autocensure, estime-t-il enfin, sont des handicaps. �En Occident, les ingr�dients du succ�s sont connus : un peu de religion, un peu de sexe et beaucoup de politique. Chez nous, on ne peut parler ni de religions, ni de sexe, ni de politique.� Dans un �pisode de Djemai Family 2, il avait r�v�l� avoir montr� que cette famille a trouv� un puits de p�trole sous sa maison. Les t�l�spectateurs n�ont pas vu cet �pisode. Mais il est le plus vu sur internet, fait remarquer Gacem. Quelqu�un dans la salle a sugg�r� de donner le nom de �Allywood� contraction de �Alger� et �Hollywood� � la future cit� du cin�ma dont r�ve Dja�far Gacem. Pourquoi pas ?`Quant � Djemai Family 3, ce n�est ni un navet ni un chef-d��uvre.