La communaut� internationale s�engage � un surcro�t d�efforts pour aider les pays du Sahel � combattre et le terrorisme et ses connexions que sont le crime organis� et le trafic d�armes et de drogue. La conf�rence internationale d�Alger qui a pris fin jeudi aura nettement la nature de l�aide ext�rieure souhait�e par les pays de la r�gion. Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - �Nous devons d�velopper nos moyens car notre s�curit�, nous devons l�assurer nous-m�mes. Par contre, nous avons besoin de financement, d��quipements, de formation et de renseignements �, r�sumera le ministre d�l�gu� � la Coop�ration maghr�bine et africaine, Abdelkader Messahel, au cours de la conf�rence de presse qu�il avait anim�e � la cl�ture des travaux, conjointement avec les ministres des Affaires �trang�res du Mali et du Niger. Pour venir � bout des troupes d�Aqmi qui ont trouv� dans cette r�gion du Sahel, le plus grand d�sert du monde, r�parti entre plusieurs pays extr�mement pauvres comme le Mali ou le Niger, un terrain propice, la coop�ration internationale reste le seul moyen. Les puissances �trang�res, comme les Etats-Unis ou les pays de l�Union europ�enne, peuvent concourir � cette lutte de mani�re efficace, sans pour autant recourir � l�intervention militaire. �Tr�s souvent, dira Messahel, l�intervention militaire �trang�re ne r�ussit pas et elle peut m�me alimenter le terrorisme et le djihadisme arm�.� Aussi, la rencontre d�Alger, qui a regroup� les quatre pays du champ qui sont l�Alg�rie, le Mali, le Niger et la Mauritanie en plus de 34 autres d�l�gations entre �tatiques ou repr�sentant des entit�s internationale comme l�ONU, l�Union europ�enne, la Banque mondiale, aura �t� l�occasion de d�couvrir la strat�gie adopt�e par les pays concern�s pour lutter contre le terrorisme. �Tout le monde s�accorde � admettre que les pays du champ d�tiennent une strat�gie commune de lutte contre le terrorisme qui repose sur des m�canismes de coordination qui r�pondent � leurs pr�occupations et qui ne privil�gient pas l�intervention militaire�, selon Messahel. Les organisateurs ont d�ailleurs pr�f�r� annuler les ateliers pr�vus initialement pour tout d�battre dans la salle. A huis clos, bien entendu. Il est �vident que les besoins diff�rent d�un pays � l�autre. Un pays comme l�Alg�rie, qui cumule une longue exp�rience dans la lutte antiterroriste, peut avoir besoin de renseignements mais surtout d��quipements sp�ciaux dot�s de technologie de pointe que poss�dent notamment les Am�ricains. Ce n�est pas le cas du Niger, du Mali et de la Mauritanie qui, eux, ont pratiquement besoin de tout ! L�extr�me pauvret�, qui frappe notamment des populations au Niger et au Mali, fait de ces pays des protagonistes vuln�rables face aux fl�aux conjugu�s du terrorisme et de la contre-bande. Une vuln�rabilit� consid�rablement accrue par les effets de la crise libyenne qui exposent toute la r�gion � des p�rils d�une alarmante gravit�. La circulation des armes et de populations �arm�es�, cons�quence directe du conflit libyen, a d�ailleurs constitu� l�un des points les plus importants de la r�union d�Alger. Des arsenaux entiers sont dans la nature et, comme le r�v�lera le ministre des Affaires �trang�res du Niger, des quantit�s impressionnantes d�explosifs sont en circulation libre. Voire m�me des missiles sol-air. A l�unanimit�, les participants � la conf�rence d�Alger consid�rent que la r�cup�ration de ces lots devra constituer la priorit� pour les nouvelles autorit�s de Tripoli. Autre point avanc� par l�Alg�rie au cours de cette conf�rence, c�est incontestablement la vitale action �de tarir les sources de financement du terrorisme, que constituent essentiellement les ran�ons pay�es aux groupes arm�s�, comme le soulignera Messahel. Sur ce point, les Am�ricains surtout soutiennent la position alg�rienne. Ce qui constitue, enfin, la vraie r�ussite de la conf�rence d�Alger est, certainement, le fait de s�inscrire dans la continuit�. Il a �t� convenu, en effet, qu�une rencontre similaire aura lieu dans six mois dans l�un des pays du champ.