La Conf�rence minist�rielle des pays de la r�gion sah�losaharienne s�est ouverte, hier, � Alger. Cette rencontre entre les repr�sentants de l�Alg�rie, du Mali, de la Libye, du Niger, de la Mauritanie, du Tchad et du Burkina-Faso vise � coordonner les actions de lutte contre le terrorisme dans la r�gion. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Concertation, partenariat, coop�ration� le ministre alg�rien des Affaires �trang�res a, une nouvelle fois, expliqu� � ses homologues que la lutte contre le terrorisme dans la r�gion du Sahel ne peut se faire en dehors d�un cadre concert�. �Notre rencontre t�moigne de notre prise de conscience individuelle et collective de l�importance des sujets qui nous interpellent, en l�occurrence la s�curit�, la paix et le d�veloppement de notre r�gion, que nous ambitionnons de restaurer dans sa vocation d�espace de prosp�rit� et de stabilit�, conform�ment aux r�gles de bon voisinage, de solidarit� et de coop�ration sinc�re�, a d�clar�, hier, Mourad Medelci dans son discours d�ouverture de la Conf�rence minist�rielle des pays de la r�gion sah�lo- saharienne qui s�est tenue � l�ouest d�Alger. Cette rencontre des ministres des Affaires �trang�res de l�Alg�rie, du Mali, de la Libye, du Niger, de la Mauritanie, du Burkina- Faso et du Tchad intervient au moment o� la sous-r�gion conna�t une nette recrudescence des actes terroristes. �Il nous incombe d�abord d��valuer la menace terroriste qui conna�t des d�veloppements dangereux et qui prend une nouvelle dimension avec ses connexions multiples et de plus en plus fortes avec le crime organis�, le trafic de drogue et d�armes ; et d�agir en mettant en �uvre de mani�re r�solue et gr�ce � des actions concr�tes les m�canismes de coop�ration bilat�rale, r�gionale et internationale, en les am�liorant et en les adaptant en cas de besoin�, a pr�cis� Mourad Medelci. Le ministre alg�rien des Affaires �trang�res a, toutefois, reconnu � m�me � demi-mot � que le consensus autour des principes d�un engagement sans concessions contre le terrorisme n�est pas respect� par tous les pays. �Je suis persuad� que les vertus de loyaut� et de coop�ration franche et sinc�re, notre engagement sans faille et sans concessions dans la lutte contre le terrorisme, ainsi que le devoir de solidarit� qui nous anime tous envers nos populations les plus d�munies, sont des r�gles que nous partageons et qu�il nous incombe de respecter �. Cette insinuation concerne bien entendu le Mali, dont le gouvernement a r�cemment rel�ch� quatre terroristes � dont deux Alg�riens qui faisaient l�objet de demandes d�extradition par l�Alg�rie � contre la lib�ration de Pierre Camatte, un �humanitaire� pris en otage par l�AQMI. En fait, ce n�est pas la premi�re fois que le gouvernement de Amadou Toumani Tour� plie aussi facilement face � cette organisation terroriste. En octobre 2008, la lib�ration de deux otages autrichiens avait �t� obtenue suite au paiement d�une ran�on de 5 millions d�euros. Le Mali avait grandement facilit� cette op�ration. Les travaux de la Conf�rence s��tant d�roul�s � huis clos, il est donc pr�matur� de dire si ce pays a pris des engagements fermes pour �viter que de telles situations ne se reproduisent.