Suite au double appel interjet� par les accus�s, d'un c�t�, et le minist�re public, de l'autre, l'affaire des transactions de �gr� � gr� conclues entre le groupe Sonatrach et la co-entreprise alg�ro-fran�aise d'engineering et de r�alisation Safir SPA, impliquant les ex-num�ros 1 et 2 de la compagnie p�troli�re nationale, Meziane Mohamed et Feghouli Abdelhafid, devait �tre r�examin�e dans le fond, hier, par la cour d�Oran. Apr�s une attente qui a dur� toute la matin�e et jusqu�en d�but d�apr�s-midi avec pas moins d�une soixantaine d�affaires trait�es en appel, les avocats des accus�s dans l�affaire Sonatrach/Safir ont exprim� au pr�sident de la cour �leurs interrogations� quant � la programmation effective ou non de l�affaire en question. Apr�s une pause de cinq minutes, l�audience a repris � 15 heures avec le dossier dit de Sonatrach. Apr�s l�appel d�usage des accus�s qui ont tous r�pondu pr�sents, ainsi que leur d�fense, le juge a demand� si la requ�te de reporter le proc�s �manait de tous les avocats de la d�fense, ce � quoi ils ont r�pondu par l�affirmatif. Ainsi le proc�s en appel a �t� report� au 23 novembre 2011. Selon les avocats de la d�fense, cette demande de report est tout � fait justifi�e en raison de l�heure tardive de sa programmation. D�s lors, il �tait plus judicieux de demander son report, en esp�rant qu�elle sera programm�e la prochaine fois parmi les premi�res affaires de la matin�e, en raison de son importance et du temps que n�cessitera le r�examen dans le fond du dossier, nous diront des avocats de la d�fense. Pour leur part, les deux ex-num�ro 1 et 2 de la compagnie p�troli�re, qui �taient chacun de son c�t�, se disaient disent sereins, en d�clarant qu��apr�s la difficult� viendra la d�livrance�. Quant aux autres accus�s dans cette affaire, tous auraient pr�f�r� voir le proc�s en appel se d�rouler pour pouvoir enfin retrouver une vie �normale� et r�gler leurs situations professionnelles vis-�-vis de l�employeur. �Seuls l�aboutissement de ce proc�s en appel et un jugement d�finitif nous permettront de penser � l�avenir�, diront-ils. Jug� en premi�re instance par le p�le p�nal sp�cialis� d'Oran, au mois de mai dernier, Meziane Mohamed, l�ex-P-dg de la compagnie p�troli�re nationale, a �t� condamn� � deux ans de prison dont un an ferme. Le vice-pr�sident du groupe et P-dg de la filiale activit� aval � la p�riode des faits, Feghouli Abdelhafid, avait �cop� d�un an de prison dont quatre mois fermes, au m�me titre que les trois autres accus�s : Benamar Touati (P-dg de la filiale Sonatrach : Cogiz), Henni Mekki (DG des �tudes et du d�veloppement de Sonatrach), Nechnech Tidjini (DG de la co-entreprise alg�ro-fran�aise Safir). Ces peines �taient assorties d�amendes, 500 000 DA pour Meziane Mohamed, 200 000 DA pour les quatre autres. En vertu de ces d�cisions, ils (� l�exception de Meziane Mohamed qui �tait en libert� provisoire depuis le d�clenchement de la proc�dure) ont pu quitter la prison le jour m�me, ayant d�j� purg� leur peine. Au c�ur de l�affaire, un march� de r�alisation d�un complexe de stockage d�azote compos� de deux stations, une � Arzew d�une capacit� de 1,5 million de litres (10 bacs de 150 m3 chacune), l�autre � Ouargla, d�une capacit� de 600 000 litres (4 bacs), d�un co�t global de pr�s de 680 millions de DA. Il est reproch� aux gestionnaires de ce projet de l�avoir scind� en deux tranches, octroy� la premi�re � la compagnie India Inox par voie d�appel d�offres et la deuxi�me � Safir (co-entreprise alg�ro-fran�aise sp�cialis�e en engineering et r�alisation) par la formule du gr� � gr�. Le lot II relatif � l��tude et la r�alisation du complexe d�azote a �t� confi� par Sonatrach, via sa filiale Cogiz sp�cialis�e dans la commercialisation des gaz (principalement l�azote et l�h�lium), � Safir par gr� � gr�, quatre mois avant d�avoir le �OK� de l��tat-major du groupe Sonatrach, repr�sent� par son Pdg Meziane Mohamed. Ainsi les accus�s devront compara�tre de nouveau et r�pondre des m�mes chefs d�inculpation en date du 23 novembre 2011 au niveau de la cour d�Oran.