Abdelaziz Belkhadem r�unira, aujourd�hui, au si�ge du Front de lib�ration nationale � Hydra, le groupe parlementaire du parti � l�Assembl�e populaire nationale dans une ultime tentative de faire basculer la majorit� en sa faveur. Kamel Amarni Alger (Le Soir) - Une entreprise pas du tout ais�e, cette fois-ci, pour le secr�taire g�n�ral du FLN. L�enjeu est de taille : faire bloquer un article dans le nouveau code �lectoral impos� fin ao�t dernier par Abdelaziz Bouteflika en personne, en r�union du Conseil des ministres et obligeant tout ministre d�sirant se pr�senter aux �lections de faire sa d�mission trois mois, au moins, avant l��ch�ance �lectorale. Un article dont les r�percussions sur un parti comme le FLN sont consid�rables. Cela priverait l�ex-parti unique, qui d�tient douze ministres dans l�actuel gouvernement, d�un avantage politique, logistique et psychologique monumental lors de la comp�tition �lectorale. Il n�y a pas que cela. Cette disposition faussera �galement tout le stratag�me mis en place par Belkhadem et son ministre de l�Enseignement sup�rieur Rachid Harraoubia et membre du Bureau politique du parti et visant � propulser ce dernier � la t�te de la future Assembl�e populaire nationale. Au d�triment de l�autre membre du BP, Abdelaziz Ziari donc. D�o� la forte opposition qu�oppose ce dernier � Belkhadem depuis quelques semaines. Une opposition qu�il m�ne en position de force. D�abord de par son rang de pr�sident de l�APN. D�ailleurs, il n�a trouv� aucune difficult� � mettre de son c�t� le pr�sident du groupe parlementaire du FLN et membre du BP, Layachi Da�doua, pourtant tr�s proche de Abdelaziz Belkhadem. Ce dernier, tout comme Ziari n�assistent plus aux r�unions de l�instance ex�cutive du parti, du reste. Ziari aurait m�me adress� une lettre au SG de l�ex-parti unique, selon une source proche de la direction du FLN, l�informant qu�il gelait sa qualit� de membre du bureau politique et que ladite d�cision est valable durant toute session en cours du Parlement et ne prendrait fin qu�avec l�adoption du dernier texte de loi li� aux r�formes politiques de Bouteflika. Ziari aurait m�me ajout� � son interlocuteur : �Vous n�aviez, vous-m�me ainsi que vos ministres, qu�� exprimer votre opposition en Conseil des ministres� ! Jamais, depuis 2004, le SG du FLN ne s��tait trouv� face � une telle situation o�, pour faire imposer un amendement favorable au parti, il doit torpiller une d�cision pr�sidentielle. Lui qui, sans Bouteflika, n�aurait certainement pas r�ussi � relancer une carri�re politique que l�on croyait d�finitivement finie avec le coup d�Etat scientifique contre Abdelhamid Mehri, r�ussira- t-il � d�savouer celui dont il est le �ministre d�Etat, repr�sentant personnel�, et, par l� m�me imposer comme troisi�me personnage de l�Etat l�ex-directeur de campagne du candidat Mouloud Hamrouche � la pr�sidentielle de 1999 ? Et, auquel cas, quelle sera la nature de la r�action de Abdelaziz Bouteflika dont la m�fiance � l��gard de l�ancien chef du gouvernement sous Chadli avait suffi pour co�ter sa place , par exemple, � l�ancien ministre de la Communication, Abderrachid Boukerzaza.