Pour Alaya Allani, professeur d�histoire � l�Universit� de la Manouba, en Tunisie, la mouvance islamiste politique est condamn�e � tenir compte de la d�ferlante d�mocratique du printemps arabe. Rym Nasri - Alger (Le Soir) - �Apr�s les r�volutions du printemps arabe, les peuples de la r�gion ont pris conscience que la d�mocratie est le seul mode politique qui assurera la stabilit� des syst�mes et la s�curit� des peuples arabes�, a affirm� Alaya Allani, hier, � Alger lors du colloque �Le monde arabe en �bullition, r�voltes ou r�volutions ?�. Il recommande ainsi aux mouvances islamiques politiques d�adh�rer � la �modernit� et � l��ouverture � sur la d�mocratie, revendication majeure des peuples �r�volt�s�. Dans sa communication sur �L�islamisme � l��preuve de la d�mocratie�, l�intervenant est revenu sur l'historique des mouvements islamiques politiques � partir de la fondation du mouvement des Fr�res musulmans dans les ann�es 1920 en Egypte. Il �voquera �galement les exp�riences tunisienne et alg�rienne. �Au d�but, les islamistes consid�raient la d�mocratie comme un concept import� de l�Occident et pr�f�raient parler de choura (consultation), mais la p�riode de leur exil dans les pays occidentaux leur a permis de d�velopper leur concept de la d�mocratie et de changer leur position�, explique-til. Pour l�universitaire, ces mouvements s�approchent graduellement du concept courant de la d�mocratie. �En Tunisie, le mouvement islamique a beaucoup chang� mais il demeure encore loin des attentes de la r�volution du peuple�, dit-il. Quant � l�Alg�rie, il rel�ve que la pens�e d�mocratique n�a jamais �t� enracin�e dans la tendance islamique, avant d�ajouter : �Le mouvement Hamas en Alg�rie a, toutefois, fait des efforts pour se rapprocher de la d�mocratie. D�ailleurs, son ancien pr�sident, Mahfoud Nahnah, avait tent� d'allier choura et d�mocratie en optant pour la �chourakratie. � Evoquant la la�cit�, Alaya Allani a indiqu� qu�elle est souvent assimil�e � �l�ath�isme� dans les pays arabes. �Alors que les Fr�res musulmans continuent � contester cat�goriquement la s�paration du politique du religieux, le rejet des autres mouvements islamiques diff�re d�un pays � un autre�, pr�cisera- t-il. Unique exception, il cite le mod�le turc qui �a alli� islamisme et la�cit�. Par ailleurs, le conf�rencier a soulign� que les Occidentaux encouragent de plus en plus la participation des �islamistes mod�r�s� � la vie politique afin, dit-il, �d��radiquer l�islamisme radical�.