Abdelaziz Ziari aura r�ussi le coup de force de s�emparer de �la Commission nationale d��valuation des parlementaires � mise en place par le Front de lib�ration nationale en pr�vision des prochaines l�gislatives. Pourtant, jusqu�� vendredi dernier, la pr�sidence de cette commission �tait r�serv�e � Rachid Harraoubia. Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Il faut dire que le pr�sident de l�Assembl�e populaire nationale a mis tout son poids pour faire plier la d�cision de Abdelaziz Belkhadem qui avait, dans un premier temps, confi� � Ziari la Commission d��valuation des �lus locaux. Ziari a pass� tout le week-end � multiplier les tractations et mettre de son c�t� les membres les plus influents du groupe parlementaire et du parti. Mis devant le fait accompli, le ministre de l�Enseignement sup�rieur devra se contenter de la Commission d��valuation des �lus locaux. Ce qui constitue, pour lui, une bataille de perdue dans sa conqu�te lanc�e en coulisses du poste de pr�sident de la future APN. Son absence, hier � l�h�tel Ryadh de Sidi Fredj � l�occasion de l�installation officielle de la Commission nationale des �lections n�est d�ailleurs pas pass�e inaper�ue. Ni m�me celle du chef du groupe parlementaire du parti, Da�doua Layachi, qui lorgnait �galement la pr�sidence de la commission en question. C�est certainement en guise de compensation que Belkhadem lui confiera une troisi�me commission d��valuation, pas du tout pr�vue du reste et qui sera charg�e, elle, des membres du comit� central. �Une aberration ! Commente un membre influent de l�ex-parti unique. Le comit� central est l�instance supr�me et souveraine du parti entre deux congr�s. C�est � lui d��valuer quiconque, y compris le secr�taire g�n�ral et non l�inverse � ! Difficile, effectivement, de contenter tout le monde en cette p�riode pr�-�lectorale. Abdelaziz Belkhadem, qui r�unissait hier les cadres du parti pour installer officiellement la Commission nationale des �lections, instance qu�il pr�side, a d� faire montre d�ing�niosit� pour absorber les m�contentements et les d�ceptions. Du moins, les r�duire. Ainsi, annonce-t-il l��largissement de cette commission nationale � l�ensemble des membres du comit� central et des parlementaires du parti. De m�me que la subdivision de cette m�me commission nationale en seize sous-commissions, chapeaut�es pour chacune d�entre elles par un membre du bureau politique. �C�est juste une mani�re d�occuper tout le monde�, ironise un membre de la direction du parti. Toutes ces sous-commissions doivent finaliser leur travail avant le 5 novembre prochain. Apr�s approbation du comit� central, qui sera convoqu� en novembre, le FLN abordera alors la phase la plus d�licate de l�op�ration, la confection des listes de candidatures. En proc�dant � l�installation officielle de la Commission nationale hier, Belkhadem pronon�ait une allocution fleuve o� il se voulait rassurant et optimiste. �Nous devrons bien choisir nos candidats car les �lections l�gislatives de cette ann�e ont une importance bien particuli�re. Elles interviennent dans un contexte particulier et il ne faut surtout pas perdre de vue que la future Assembl�e aura surtout � r�viser la Constitution du pays.� Puis, et en r�ponse claire � la patronne du PT, Louisa Hanoune, Belkhadem fait une petite digression : �J�ai lu ce matin dans la presse que je suis devenu un apposant ! Eh bien je r�ponds � ces gens-l�, que moi et le parti nous sommes enti�rement avec les r�formes du pr�sident. Que nous sommes les premiers � avoir soutenu ces r�formes. Nous sommes le parti majoritaire et les gens nous jalousent pour cette position. Mais si nous le sommes, c�est gr�ce au peuple qui nous a donn� ses voix. Alors, je dis � ces gens-l� que, s�ils veulent devenir comme nous, ils n�ont qu�� se pr�senter devant le peuple.� Assur�ment, la pol�mique ne fait que commencer�