Des milliers de manifestants ont d�fil� hier pour soutenir l'opposition au r�gime du pr�sident Bachar al- Assad en Syrie, o� huit civils ont �t� tu�s par balles, selon des militants. Trois civils ont �t� tu�s, dont deux par des tireurs embusqu�s, � Douma et un autre � Zabadani, deux villes proches de Damas, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Et quatre autres, dont deux hommes �g�s, ont p�ri sous les balles des forces de s�curit� � Homs (centre), o� au moins 25 personnes ont �t� bless�es, d'apr�s la m�me source. Des manifestations appelant � la chute du r�gime �ont eu lieu dans la plupart des quartiers de Homs�, un des foyers de la contestation contre le r�gime, o� des tirs nourris et des explosions �taient entendus depuis la mi-journ�e, ont indiqu� les militants. A Deir Ezzor (est), les tirs r�sonnaient dans plusieurs rues o� des centaines de manifestants �taient sortis apr�s la pri�re musulmane hebdomadaire. En outre, les forces de s�curit� ont tir� pour disperser une importante manifestation � Maaret al-Noumane, dans la r�gion d'Idleb, pr�s de la fronti�re turque, blessant cinq personnes. L'OSDH a fait �tat d'un �important d�ploiement d'agents de s�curit� et de l'arriv�e de renforts� qui ont pris d'assaut une mosqu�e o� les manifestants s'�taient r�fugi�s apr�s �tre sortis pour appeler � la chute du r�gime et exprimer leur soutien au Conseil national syrien (CNS), principal mouvement d'opposition. Les militants pro-d�mocratie avaient appel� sur Facebook les Syriens � manifester sous le slogan �le Conseil national syrien est notre repr�sentant, � moi et � toi et celui de tous les Syriens�. N� fin ao�t � Istanbul, le CNS r�unit la majorit� des courants politiques oppos�s au r�gime, notamment les Comit�s locaux de coordination (LCC), les lib�raux, la confr�rie des Fr�res musulmans, interdite de longue date en Syrie, ainsi que des partis kurdes et assyriens. Il doit se r�unir aujourd�hui au Caire, notamment pour se doter d'une direction. Dans le m�me temps, la Syrie, o� plus de 2 900 personnes ont �t� tu�es depuis le d�but mi-mars d'une insurrection populaire hostile au r�gime, �tait la cible � Gen�ve de nombreuses critiques devant le Conseil des droits de l'homme de l'ONU dans le cadre de l'examen p�riodique universel (EPU). Plusieurs pays occidentaux, ainsi que le Br�sil, ont demand� � Damas d'autoriser l'entr�e sans entrave de la commission d'enqu�te internationale ind�pendante charg�e en ao�t par l'ONU d'enqu�ter sur les violations des droits de l'homme. De son c�t�, le pr�sident russe, Dmitri Medvedev, dont le pays est l'alli� de Damas, a estim� pour la premi�re fois que le r�gime de M. Assad devrait �partir� s'il ne menait pas les �r�formes indispensables�. �Nous travaillons activement avec les dirigeants syriens pour qu'ils proc�dent aux r�formes indispensables�, a d�clar� M. Medvedev cit� par les agences russes. �Si ces dirigeants ne sont pas capables de mener ces r�formes, ils doivent partir, mais c'est au peuple et au r�gime syrien de d�cider cela, et non pas � l'Otan ou � certains pays europ�ens�, a ajout� M. Medvedev. Moscou, qui a oppos� mardi son veto � un projet de r�solution du Conseil de s�curit� de l'ONU condamnant Damas pour la r�pression, a affirm� l'avoir fait au nom du refus des ing�rences et de crainte de voir se r�p�ter le sc�nario de l'intervention occidentale en Libye.