Partout � travers le monde, on se mobilise pour lutter contre le cancer qui fait tous les jours des victimes, et ce mois a �t� plac� sous le th�me �Octobre rose� pour tenter de trouver plus de moyens pour contrer la maladie et �pargner des vies. Mais malheureusement, la t�che n�est pas facile et la r�signation n�est pas une solution. L�assistante b�n�vole Mme Bidri Mokhtaria, � la fois tr�sori�re de l'association Amel Fi El Hayet (Un espoir pour la vie), dont le pr�sident est Me Tou, recteur de l'Universit� Djilali-Liab�s de Sidi Bel-Abb�s, tire la sonnette d�alarme face � l�afflux des canc�reux et le plus souvent la maladie est � un stade avanc�, faute de pr�vention et de prise en charge rapide. Les canc�reux, malgr� leur situation d�sesp�r�e, se battent pour un infime espoir de vie, une volont� de vivre qui doit interpeller les responsables. �L�association � elle seule compte 1 029 cas. 137 cas, dont 66 de cancer du sein, ont �t� recens�s depuis janvier 2011. La situation est alarmante, nous dira notre interlocutrice, le nombre de malades augmente de jour en jour, et l�, il ne s�agit que des malades qui ont fait appel � l�association. Dieu sait combien ils sont en r�alit�.� �Les malades, ajouter-a- t-elle, font les frais d�une mauvaise prise en charge et de la chert� des m�dicaments.� Elle nous confiera que les quatre appareils de mammographie existant � Sidi Bel-Abb�s n�ont jamais fonctionn�. Celui du CHU ne fonctionne pas depuis 5 ans, deux de la maternit� depuis 3 ans et celui du centre de Zaouia depuis 2 ans. �Les malades sont oblig�s d�aller vers le priv� o� une mammographie co�te entre 2 000 et 3 000 DA, en respect de la convention que nous avons sign�e avec les radiologues bienfaiteurs. Vu l�absence d�appareils de mammographie, comment la pr�vention pourra-t-elle se faire afin que nous devancions la maladie ?�, s�interroge Mme Bidri. En outre, Sidi Bel-Abb�s, dira-t-elle, n�a pas de service de radioth�rapie, les malades doivent se rendre � El Hassi dans la localit� de Misserghine (Oran) pour avoir une rendez-vous et les plus chanceux l�obtiennent dans un d�lai d�un an alors que la dur�e entre une s�ance de chimioth�rapie et de radioth�rapie ne doit pas d�passer 21 jours. Jamais, s�indignera-t-elle, le protocole des malades n�a �t� respect�, il y a fr�quemment des ruptures soit de produits de chimioth�rapie soit la radioth�rapie est faite plusieurs mois apr�s, ne laissant aucune chance au malade. C�est le cas d�une jeune malade de 33 ans qui a fait trois s�ances de chimioth�rapie. A la suite d�une rupture de produits, elle n�a pu faire trois autres s�ances et elle est d�c�d�e au d�but de ce mois d�octobre, laissant � leur malheureux sort trois enfants en bas �ge. Quant aux non-salari�s, c�est la croix et la banni�re, d�clarera-t-elle : pour se faire d�livrer la carte Chifa, cela prend plus de 6 mois. C�est pleine d�amertume que Mme Bidri tentera de nous retracer le parcours de ces malades dans leur lutte contre le cancer qui, h�las, prend souvent le pas sur eux, faute de moyens et d�une bonne prise en charge.