De notre correspondante à Sidi Bel Abbès Amira Bensabeur Le cancer. Cette maladie grave qui se traduit par une perturbation de la communication cellulaire, associée à une absence de mort cellulaire, engendrant le développement d'amas de cellules cancéreuses (appelés tumeurs) qui échappent aux règles de fonctionnement du corps, fait des ravages dans la wilaya de Sidi Bel Abbès, a annoncé à la presse le président de l'association «Espoir à la vie » «Amel Fi El Hayet», qui, à elle seule, a recensé très exactement 878 cas, dont des femmes soufrant de cancers du sein et de l'utérus.Ladite association qui éprouve d'énormes difficultés à prendre en charge ces sujets notamment, ceux en stade final, n'a pas manqué d'interpeller qui de droit. Amel Fi El Hayet qui se charge grâce à ses membres à assurer aux patients l'essentiel à savoir entre autre, les analyses, scanner, et autres médicaments, ne sait plus à quel saint se vouer devant l'augmentation constante de cette maladie dans la région de Sidi Bel Abbès.Même le service d'oncologie du CHU du Dr Hassani Abdelkader est quotidiennement pris d'assaut. L'exiguïté des locaux rend difficile la tâche au personnel qui, malgré les entraves, fait de son mieux pour satisfaire les patients originaires de différentes régions de Sidi Bel Abbès.Dans cette région où cette maladie fait des dégâts importants engendrant des pertes humaines, la sonnette d'alarme est tirée et l'ensemble des concernés doit réagir pour mener une enquête sur le terrain, puisque le ministre de la Santé, lors d'un colloque à Constantine en mars dernier, a affirmé que «la prise en charge du cancer constitue désormais, une priorité pour l'Etat».La lutte contre le cancer doit s'articuler sur des points prioritaires : prévenir, dépister, soigner, accompagner, enseigner, comprendre et découvrir. C'est dans ce cadre que le ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière déploie de grands efforts dans l'objectif de diminuer significativement la mortalité par le cancer avec, notamment, les ambitieux projets de réalisation de centres anticancéreux d'une capacité de 150 lits chacun, dont un à Sidi Bel Abbès et dont la réalisation tarde à venir.