Le devoir de m�moire et la restitution exacte des faits de l�histoire de la R�volution alg�rienne, ainsi que l�exigence de la repentance de la France pour son pass� colonial ont �t� les th�mes dominants de la c�l�bration du 50e anniversaire des �v�nements du 17 Octobre 1961. Une comm�moration abrit�e par la ville de Tizi-Ouzou qui �tait, hier, l�h�te de pas moins de trois ministres, Dahou Ould Kablia, de l�Int�rieur et des Collectivit�s locales, Ch�rif Abbas, du d�partement des Moudjahidine et Benhamadi, des Postes et des Technologies de l�information et de la communication qui �taient accompagn�s de Sa�d Abadou, secr�taire g�n�ral de l�Organisation nationale des moudjahidine. Le faste donn� � cette comm�moration s�est voulu � la hauteur des manifestations organis�es par la F�d�ration de France du FLN qui ont marqu� la journ�e du 17 Octobre 1961 qui a vu de nombreux Alg�riens de l��migration r�pondre � l�appel de la F�d�ration de France du FLN pour une manifestation de soutien � la r�volution et pour l�ind�pendance nationale. L�occasion a �t� donn�e de faire la jonction entre le pass� et le pr�sent pour l�ensemble des intervenants qui se sont succ�d� devant le public de la Maison de la culture et qui ont tenu � restituer la symbolique et la port�e historique de ces �v�nements qui se sont d�roul�s, il y a 50 ans. Bouazghi, le wali de Tizi- Ouzou, s�est livr� � un r�trospective historique sur le pass� de la colonisation en Alg�rie ; il rendra hommage aux nombreuses figures h�ro�ques de la r�sistance issues de la Kabylie face au colonialisme fran�ais depuis la conqu�te de cette r�gion jusqu�� l��poque de la r�volution. Le wali mettra l�accent sur la contribution et le r�le important jou�s par l��migration kabyle durant les manifestations d�Octobre 1961, stigmatisant la sauvagerie de la r�action r�pressive exerc�e par la police fran�aise. Le P/APW de Tizi-Ouzou, M. Bellab�s qui �voquera la trag�die li�e � ces �v�nements ne manquera pas, lui aussi, de rendre hommage aux figures de la r�sistance depuis Fadhma N�soumer, jusqu�� Abane, Krim, Boudiaf, Amirouche, pla�ant dans la m�me lign�e de r�sistants, mais dans d�autres circonstances historiques, Matoub, D. Ouahioun et Tahar Djaout. �Des centaines d��migr�s alg�riens ont �t� l�chement assassin�s sur ordre de Papon avec la complicit� de centaines de harkis appel�s les �calots bleus� qui seraient des �partisans de Messali��, dira le P/APW. �Il est surprenant de constater que les thurif�raires d�hier qui ont confisqu� l�histoire nationale � des fins d�instrumentalisation et de l�gitimation du pouvoir reviennent encore qui, pour r�habiliter Messali comme h�ros du combat lib�rateur qui, pour dire exactement le contraire et accuser le m�me Messali de tra�tre � la patrie�, dira-t-il, s�interrogeant pour insister sur la restitution exacte des faits de l�histoire : �Encore une fois, o� est la v�rit� ?�. Sa�d Abadou qui tout en rappelant, lui aussi, le r�le pr�pond�rant jou� par les �lites et les militants de la Kabylie dans la r�sistance et le combat lib�rateur du pays, insistera sur l�importance et la port�e historique et symbolique des �v�nements du 17 Octobre 1961. Le secr�taire g�n�ral de l�ONM se lancera dans une critique en r�gle du discours des autorit�s fran�aises actuelles glorifiant le colonialisme. La vision qu�ont ces derni�res des �v�nements li�s � la colonisation ne sont pas du go�t de S. Abadou qui fera grief aux Fran�ais d�avoir r�habilit� les harkis. Le refus de la France officielle de pr�senter ses excuses pour les crimes li�s � la colonisation en Alg�rie est qualifi� de �fuite en avant� par Sa�d Abadou qui a appel� � �la mobilisation de tous les patriotes pour exiger de la France � se repentir�. Un pr�alable, selon lui, pour des relations constructives avec la France dont les vis�es n�ocolonialistes n�ont pas �chapp� au secr�taire g�n�ral de l�ONM qui, sans citer ce pays et son pr�sident, parlera de ceux qui fomentent et suscitent des crises dans certains pays, sous couvert de la d�fense des droits de l�homme. Le ministre des Moudjahidine qui, tout en se montrant prudent et r�serv� sur la demande de la repentance de la France, surfera sur la vague des changements actuels qui touchent des pays de la r�gion arabe et de l�Afrique du Nord. Il verra, lui aussi, dans le soutien occidental aux r�voltes dans ces pays une forme de n�ocolonialisme qui offre une alternative � l��chec du colonialisme, selon Cherif Abbas qui avertira : �Tout changement doit �maner de la propre volont� des peuples.�