Au nom de la famille du chahid Sa�d Abid, je vous prie de bien vouloir publier ce droit de r�ponse � M. Mohamed Maarfia pour ses articles des 10, 11, 12 et 13/10/2011. Monsieur, Vos affirmations vont dans le sens de l�entreprise de falsification de l�histoire de notre pays et dont le dernier feuilleton a �t� la publication du livre de Monsieur Tahar Zbiri. Contrairement � vos affirmations, tous ceux qui ont v�cu les douloureux �v�nements de d�cembre 1967 s�accordent � dire que le chahid Sa�d Abid a voulu au prix de sa vie emp�cher un affrontement entre fr�res et compagnons d�armes, et �viter des victimes parmi les populations civiles de la r�gion d�El-Affroun qui n��taient en aucun cas concern�es par votre sinistre aventure. Vous portez atteinte � la m�moire de Sa�d Abid par des propos outrageux, faux et honteux. �Il n�a jamais connu d�autres �preuves que celles que procure le relatif inconfort des bivouacs pr�caires de la fronti�re.... Vous insultez sa m�moire et celle de tous les chouhada de la zone op�rationnelle sud que commandait le chahid Salah Soufi et dont les adjoints �taient Sa�d Abid et Si Mohamed Alleg en qualifiant les camps de l�ALN � la fronti�re alg�ro-tunisienne de bivouacs pr�caires o� il y avait un relatif inconfort. Votre ind�cence (grave pour un moudjahid) vous poussera-t-elle un jour � consid�rer la travers�e de la ligne Morris et les champs de mines comme une balade de sant� et les camps de l�ALN un camping du club M�diterran�e ? Vous ironisez en �crivant : �Sa�d Abid, ancien petit employ� de banque, bard� d�un modeste certificat d��tudes.� Parce que vous ne semblez pas bien conna�tre le fait colonial, malgr� votre participation � la guerre de Lib�ration. Nous nous permettons de vous rappeler qu�avoir le certificat d��tudes primaires et travailler au Cr�dit lyonnais relevait du miracle pour un Alg�rien de la g�n�ration de Novembre et que ceux qui avaient la chance d�aller au lyc�e ou � l�universit� �taient en grande partie issus des familles privil�gi�es pour leur fid�lit�, leur all�geance et leur collaboration avec la France. Nous vous invitons � lire les extraits des t�moignages de Messieurs Chadli Bendjedid, Ahmed Taleb El-Ibrahimi et Hocine A�t Ahmed pour vous faire une vraie id�e sur ce que fut le moudjahid Sa�d Abid. 1 - Le Pr�sident Chadli Bendjedid lors du s�minaire sur la base de l�Est � El-Tarf : Sur la fin du conflit entre le colonel Chabani Allah yarhamou et le pouvoir de Ben Bella : La fin de la r�bellion de Cha�bani contre le pouvoir de Ben Bella a �t� solutionn�e pacifiquement. Cha�bani est retourn� � Biskra o� je m��tais �galement rendu en tant que chef de la 5e R�gion militaire. Cha�bani s�est rendu au sud. Il a demand� de rendre ses armes � Sa�d Abid. Sur la demande de gr�ce du colonel Chabani : Nous avons charg� Sa�d Abid, en tant que commandant de la 1re R�gion, de prendre attache avec Ben Bella pour lui demander de commuer la peine de mort en peine de prison. Mais Ben Bella a non seulement refus� cat�goriquement notre requ�te, mais a insist� pour l�application de la sentence telle que d�cid�e par le tribunal, consid�rant que le verdict ne pouvait donner lieu � un pourvoi en appel. Lorsque Sa�d Abid l�a contact� de nouveau, Ben Bella lui a r�pondu nerveusement : �Je vous ai dit ex�cutez-le cette nuit.� Il a insult� Sa�d Abid et a m�me insult� sa m�re, et lui a dit : �Je t�interdis de me contacter une autre fois�, et il a raccroch�. 2. Monsieur Ahmed Taleb El-Ibrahimi dans ses m�moires, p 201 : �Le dimanche 27 ao�t, ce dernier sonne � ma porte (Sa�d Abid). J�en suis d�autant plus heureux que je le consid�re comme l�un des membres du Conseil de la r�volution les plus aptes � soutenir une conversation de haut niveau, un moudjahid qui n�a pas �t� �pollu� apr�s les premi�res ann�es de l�ind�pendance �. Au cours d�une longue randonn�e � travers l�immense for�t de c�dres de Chr�a, il dresse un r�quisitoire contre les agissements de certains collaborateurs de Boumedi�ne qui, dit-il, ne tiennent aucun compte des critiques qui s��l�vent de toutes parts � leur sujet. 3. Monsieur Hocine A�t Ahmed dans son livre l�affaire Mecili, p. 155 : (�) J�en connaissais le chef, le commandant Sa�d Abid, dont l�int�grit�, la comp�tence et le patriotisme �taient notoires en Alg�rie. C��tait un des rares anciens maquisards nantis d�un bon niveau intellectuel et politique, et de ce fait ouvert et sans complexe. Khaled et Mourad Abid, fils et fr�re du chahid Sa�d Abid