Hier dimanche, d�s la matin�e, des dizaines d�agriculteurs, pour la plupart des jeunes, venus de la lointaine commune d�Aghbalou, � 70 km � l�est de Bouira, ont proc�d� � la fermeture du si�ge de la Chambre d�agriculture et celui de la Direction des services agricoles, � l�aide de cadenas. Selon les protestataires qui se sont rassembl�s devant les deux si�ges de la CA et DSA, mitoyens, les raisons qui les ont amen�s � accomplir une telle action sont multiples. D�abord, ils contestent les �lections qui ont eu lieu la veille dans le cadre du renouvellement du conseil d�administration de la Chambre d�agriculture. Officiellement, 40 membres de l�assembl�e g�n�rale devaient �lire 8 membres parmi leurs pairs, dont six issus des associations professionnelles et deux autres issus des prestataires de service. Or, ce samedi, juste apr�s le premier d�pouillement des urnes concernant l��lection des six membres issus des associations professionnelles, voyant que leur repr�sentant, celui de l�association des ol�iculteurs, n�a pas �t� �lu, les agriculteurs de la commune d�Aghbalou, pr�sents dans la salle, ont protest� en renversant tables et chaises et en revendiquant de nouvelles �lections. De fait, les �lections furent suspendues sine die, mais selon le secr�taire g�n�ral de la CA, Akkouche Malek, les �lections ne pourraient �tre remises en cause puisque les bulletins de vote sont toujours entre les mains de l�huissier de justice. Cependant, les protestataires, qui sont revenus hier dimanche en grand nombre, ne l�entendent pas de cette oreille. Pour eux, les �lections doivent �tre annul�es et m�me les statuts de la Chambre d�agriculture tels que consign�s dans le d�cret ex�cutif n�10- 214 du 16 septembre 2010, doivent �tre revus, notamment l�article 24 qui stipule que le conseil d�administration de la Chambre d�agriculture est compos�, entre autres, de �six �lus par l�assembl�e g�n�rale parmi les repr�sentants des associations professionnelles agricoles�. Celui-ci doit �tre revu pour sp�cifier que ces membres ne sauraient appartenir � la m�me association professionnelle. Pendant toute la matin�e, les jeunes, qui ont ferm� ces deux si�ges, n�ont re�u aucune visite des responsables, si ce n�est celle des policiers en civil. Ils tenaient � voir le wali ou un autre responsable, ne serait-ce que pour lui faire part de leurs probl�mes.