Vingt-cinq civils ont �t� tu�s hier en Syrie par les forces de l'ordre, alors que l'opposition au pr�sident Bachar al-Assad a appel� � manifester en faveur d'une zone d'exclusion a�rienne pour mettre fin � la r�pression sanglante. Les forces de s�curit� ont tir� � balles r�elles pour disperser des manifestations � Homs et � Hama, deux foyers de la contestation du r�gime dans le centre du pays. �Huit civils ont �t� tu�s dans divers quartiers de la ville de Hama, 20 autres dans la ville de Homs et un civil � Qousseir, dans la r�gion de Homs�, th��tre depuis plusieurs semaines d'op�rations de l'arm�e, a annonc� l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Un civil a �galement �t� tu� et dix autres bless�s par les tirs des forces de s�curit� � Tsil, dans la province de Deraa (sud). Plusieurs manifestations ont eu lieu � Homs apr�s la pri�re du midi, en particulier dans le quartier de Deir Balaa, o� pr�s de 20 000 personnes ont d�fil� appelant � la chute du r�gime, selon des militants. Et des affrontements ont lieu � Hama entre des d�serteurs pr�sum�s et des membres des forces de l'ordre. Dans le nordouest, les forces arm�es et de s�curit� ont proc�d� � des perquisitions dans le village de Kafrouma, dans la province d'Idleb, pr�s de la fronti�re turque, arr�tant 13 personnes dont une femme et son fils de 12 ans, a ajout� l'OSDH, bas� au Royaume- Uni. Dans la m�me r�gion, �les fun�railles d'un soldat d�serteur se sont transform�es � Maaret al- Nomaane en une importante manifestation � contre le r�gime, selon la m�me source. Les militants pro-d�mocratie avaient appel� sur leur page Facebook � manifester hier en faveur d'une �zone d'exclusion a�rienne�, � l'image de la Libye, dans l'espoir que cela mette fin � la r�pression men�e par le r�gime de M. Assad, qui a fait 3 000 morts depuis le d�but mi-mars de la contestation. �Nous appelons la communaut� internationale � imposer une zone d'exclusion a�rienne afin de permettre � l'�arm�e syrienne libre� d'�uvrer avec plus de libert�, ont-ils expliqu� sur Facebook. L'�Arm�e syrienne libre� est une force d'opposition arm�e dont la cr�ation a �t� annonc�e en juillet par le colonel Riad al-Asaad, qui a d�sert� et s'est r�fugi� en Turquie. Les d�fections et les affrontements entre soldats de l'arm�e r�guli�re et d�serteurs se sont multipli�s ces derni�res semaines. A Damas, malgr� un d�ploiement massif des forces de s�curit�, des dizaines de jeunes ont d�fil� pour la libert� dans le quartier de Barz�. Plus de 40 d'entre eux ont �t� arr�t�s, selon l'OSDH. Selon les Comit�s de coordination locaux (LCC), qui chapeautent les manifestations sur le terrain, des agents de s�curit� ont encercl� les mosqu�es dans le quartier historique de Salhi�, en plein c�ur de la capitale, pour emp�cher les manifestations. En Syrie, les rassemblements anti-Assad ont en g�n�ral lieu � la sortie des mosqu�es apr�s la pri�re, en particulier le vendredi. Au niveau international, l'ambassadeur de France � l'ONU, G�rard Araud, a d�clar� jeudi que les 15 pays membres du Conseil de s�curit� pourraient se retrouver pour une nouvelle action visant la Syrie. �Nous sommes tous horrifi�s par ce qui se passe en Syrie. Toutes les promesses de r�forme ne m�nent � rien�, a dit M. Araud devant la presse. D�but octobre, le veto de la Chine et de la Russie avait pourtant emp�ch� une r�solution mena�ant Damas de �mesures cibl�es�. La Chine a appel� le r�gime du pr�sident Assad � acc�l�rer les r�formes. L'�missaire sp�cial chinois pour le Proche-Orient, Wu Sike, qui a effectu� une visite � Damas, a appel� jeudi � �mettre fin � tous les actes de violence et � l'effusion de sang et � mener des r�formes par le biais du dialogue et des voies pacifiques�. La Lituanie a annonc� hier avoir interdit le survol de son territoire par des avions syriens � destination et en provenance de l'enclave russe de Kaliningrad, craignant qu'ils ne soient utilis�s pour transporter du mat�riel militaire. Et l'Espagne a convoqu� hier l'ambassadeur de Syrie � Madrid pour d�noncer le harc�lement et les intimidations dont plusieurs opposants syriens vivant en Espagne se disent victimes de la part de l'ambassade.