Plus de 450.000 personnes ont manifesté hier contre le régime du président Bachar al-Assad dans la ville rebelle de Hama, au nord de Damas, appelant à la chute du régime, a affirmé Abdel Karim Rihaoui, chef de la Ligue syrienne des droits de l'homme. Aucune présence des forces de sécurité n'a été signalée, alors que l'ambassadeur des Etats-Unis à Damas, Robert Ford, était présent vendredi à Hama, au coeur de la contestation contre le pouvoir de Bachar al-Assad, provoquant la fureur de Damas qui l'a accusé d'avoir rencontré «des saboteurs». Au moins 25 civils ont déjà perdu la vie à Hama depuis mardi. En outre, trois manifestants ont été tués hier, deux à Damas et un à Dmeir, à l'est de la capitale. Par ailleurs, au moins 24 personnes ont été blessées à Homs (centre) par les tirs, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (Osdh), qui a précisé que certains étaient «grièvement blessés». A Idleb, dans le nord-ouest, «les forces de l'ordre tirent à balles réelles et lancent des grenades lacrymogènes sur des milliers de personnes qui manifestent, toujours selon l'Osdh». Quelque 6000 personnes ont également manifesté à Kan Safra, une localité proche, malgré la présence massive de l'armée.