A quelques jours de l�A�d El Adha, la vente de moutons bat son plein sur tout le territoire national. Ce commerce qui, chaque ann�e, prend une plus grande ampleur, est toutefois pratiqu� dans l�anarchie et avec une surveillance sanitaire approximative. F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) - Selon M. Boulenouar, porte-parole de l�Union g�n�rale des commer�ants et artisans alg�riens (UGCAA), les collectivit�s locales et notamment la wilaya d�Alger, doivent fixer les points de vente de moutons. Pour l�intervenant, il s�agit ainsi d�effectuer les contr�les sanitaires ad�quats. Ces derniers, rappelle M. Boulenouar, permettent d��viter la vente de moutons atteints de maladies et qui ne sont pas pass�s, donc, par le contr�le v�t�rinaire. Mais la r�alit� est tout autre puisque les moutons sont vendus dans l�anarchie totale au vu et au su des responsables locaux, dans la rue, dans les garages d�habitation et dans des enclos de fortune et sans aucun contr�le. Ceci d�autant que ce commerce passe par des distributeurs informels qui, en g�n�ral, fournissent les d�taillants, pr�cise M. Boulenouar. Concernant le prix des moutons pour cette ann�e, le porte-parole de l�UGCAA notera que contrairement aux d�clarations officielles, il y a une hausse en moyenne de 2 000 DA par t�te de mouton. mouton. Pour l�intervenant, le probl�me r�side plut�t dans l�importance de la demande par rapport � l�offre. �Il existe en Alg�rie � peu pr�s 20 millions de t�tes de mouton, cela reste insuffisant par rapport au nombre d�habitants et aux besoins de cette population. Et le probl�me se fait sentir encore plus lors de la f�te de l�A�d El Adha�, explique M. Boulenouar. Pour ce dernier, le gouvernement doit appuyer les programmes d�investissement dans l��levage de cheptel qui n�ont pas �t� d�velopp�s au cours des derni�res ann�es. Il mettra, par ailleurs, l�accent sur la d�sorganisation des �leveurs eux-m�mes ainsi que sur le probl�me de disponibilit� d�aliments de b�tail qui, pr�cise- t-il, sont en g�n�ral import�es. �Il est aussi n�cessaire de mettre fin au march� noir et � la contrebande s�agissant de la vente des moutons. Ceci notamment en vue de r�guler le march� et de stabiliser les prix. Il est � rappeler que le d�ficit en viande en Alg�rie est estim� entre 30% et 40% et est couvert par les importations�, explique M. Boulenouar. Notons que les �leveurs ne sont pas encourag�s contrairement aux importateurs. Concernant les permanences lors de la f�te de l�A�d El Adha, le porte-parole de l�UGCAA exprimera ses craintes concernant la mobilisation des commer�ants. �Nous craignions que le sc�nario de l�A�d El Fitr se reproduise et que les commer�ants ne tiennent pas parole en s�engageant � assurer les permanences. Lors de cette f�te, 6 000 commer�ants se sont engag�s � ouvrir leurs magasins et seulement 4 000 d�entre eux ont ouvert leurs portes, p�nalisant ainsi les citoyens�, notera M. Boulenouar. Il dira, par ailleurs, qu�un appel a �t� lanc� aux commer�ants pour les sensibiliser sur cette question.