Fin de mission pour la commission parlementaire charg�e de d�terminer les causes des hausses des prix du sucre et de l�huile. Son pr�sident livrait hier une partie des conclusions � laquelle elle est arriv�e. Premi�re anomalie signal�e : une augmentation des importations de l�huile et du sucre depuis l�entr�e en vigueur des mesures plafonnant les prix. Nawal Im�s- Alger (Le Soir)- Le pr�sident de la commission parlementaire, ne cachant pas sa satisfaction de voir enfin une commission rendre son rapport, expliquait hier comment les investigations men�es ont conduit � une conclusion �tonnante : depuis le 8 janvier dernier, date de l�annonce de la suppression des taxes, cens�e r�duire la tension sur l�huile et le sucre, et le plafonnement du prix de ces deniers, les importations de ces deux produits ont pratiquement doubl�. �Le gouvernement n�a pas plafonn� les importations. Elles ont doubl� notamment pour ces deux mati�res. Il y a eu de la contrebande avec les �v�nements que conna�t la r�gion. Les op�rateurs ach�tent les quantit�s qu�ils veulent � n�importe quel prix. La commission pr�conise de plafonner les importations en fonction des besoins du march�. Le Tr�sor ne doit plus prendre en charge les surplus de l�importation�, expliquait hier Rezgui Kamel, invit� de la Radio nationale. Dans ce m�me ordre d�id�es, il affirme que �l�Etat d�bourse chaque ann�e 300 milliards de dinars pour les quatre mati�res de large consommation soutenues mais le sucre, par exemple, ne sert pas qu�� la m�nag�re et l�huile ne sert pas uniquement comme huile de table. L�Etat se retrouve � soutenir le yaourt, les p�tisseries et les boissons. Il faut une tra�abilit� pour v�rifier l�utilisation de ces mati�res soutenues par l�Etat�. Faisant un diagnostic du march� national, le pr�sident de la commission parlementaire estime que les m�canismes de contr�le existants ne sont pas suffisants, ce qui encourage le march� informel. De l�aveu m�me des op�rateurs auditionn�s par la commission, les circuits de distribution �chappent � tout contr�le. Une absence de contr�le qui a favoris� l�informel qui se nourrit des h�sitations des pouvoirs publics. Ces derniers avaient en effet fait marche arri�re en ce qui concerne l�obligation de l�utilisation du ch�que. Le Conseil de la concurrence qui devait, dans un premier temps, d�pendre de la pr�sidence de la R�publique puis du Premier ministre, a finalement �t� mis sous tutelle du minist�re du Commerce n�a pas favoris� l�assainissement du march�, au contraire cela permet l�existence de situation de dominance pour au moins deux produits, � savoir le sucre et l�huile. La commission, qui ne se positionne pas en �commission judiciaire �, refusant de d�signer les �coupables�, fait n�anmoins des propositions. Elle recommande la cr�ation d�une cellule de veille charg�e de suivre les �volutions des march�s boursiers et de donner des directives pour acheter au meilleur moment et au meilleur prix, l�installation dans l�urgence du Conseil de la concurrence et la r�introduction de la mesure instituant l�usage du ch�que. N. I. � RETENIR � �Est-il normal d�importer sans avoir une cellule de veille pour surveiller les march�s boursiers et orienter les achats afin d�acheter au meilleur prix ?� � �L�emballage du sachet de lait n�est pas digne.� � �Il y a un op�rateur en situation de dominance de plus de 40%, ce n�est pas normal.� � �Un des maillons de la cha�ne, les grossistes, n�a pas r�pondu � notre convocation, nous ignorons les raisons.� � �L�Etat se retrouve � soutenir yaourts, p�tisseries et boissons. Il faut une tra�abilit� pour v�rifier l�utilisation de ces mati�res.�