Quelle riposte efficace au terrorisme et au crime transnational organis� dans la r�gion du Sahel ? C�est � cette question que devront r�pondre les experts en conclave depuis hier au Palais des Nations � Alger, dans le cadre du Forum global de lutte contre le terrorisme (FGLT). Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - Les experts animant ce groupe de travail sur le renforcement des capacit�s de la lutte antiterroriste au Sahel sous l��gide du FGLT ont pour mission, outre situer les lacunes dans la lutte contre le fl�au, de proposer des formules de riposte actives et efficaces contre l�Aqmi et le crime transnational organis�. �Cette r�union technique se destine � renforcer la capacit� de chaque pays � lutter contre le terrorisme. Une lutte qui impliquera la soci�t� civile�, a indiqu� Kamel Rezzag- Bara, conseiller du pr�sident Bouteflika sur le terrorisme, qui a copr�sid�, au nom de l�Alg�rie, les travaux du groupe de travail avec Sabina Nolke, directrice g�n�rale, bureau principal du programme de s�curit� internationale au minist�re des Affaires �trang�res du Canada. Le conseiller du pr�sident Bouteflika n�a pas manqu� de relever opportun�ment que �la situation au Sahel pr�occupe de plus en plus, du fait des armes en circulation dans la r�gion�. Intervenant au nom du ministre alg�rien d�l�gu� aux Affaires maghr�bines et africaines, Abdelkader Messahel, qui se trouvait � Rabat au Maroc, Abdelaziz Sbaa, chef de cabinet, a recommand� que �pour qu�elle soit compl�te et efficace, la lutte contre le terrorisme doit porter sur les leviers sur lesquels il s�appuie et dont il se nourrit. Je veux mentionner notamment les connexions av�r�es avec le crime transnational organis� qui servent, outre le paiement des ran�ons contre la lib�ration des otages, de sources de financement principale des groupes terroristes dans notre r�gion. En m�me temps, nous ne devons pas oublier que la pauvret�, au-del� de sa n�gation des droits humains �l�mentaires, est �galement une menace pour la coh�sion des populations�. Pour sa part, l�ambassadeur Daniel Benjamin, charg� de la lutte contre le terrorisme au d�partement d�Etat am�ricain et qui copr�side le FGLT, a affirm� que �la menace terroriste est devenue plus complexe avec certains changements survenus dans la r�gion, en particulier en Libye. Une des cons�quences de cette situation est la n�cessit� de b�tir des partenariats, une coop�ration et des capacit�s pour faire face � ces challenges qui sont devenus plus urgents que jamais�. Daniel Benjamin devait aussi souligner que �le FGLT va adopter une approche plus strat�gique en ce qui concerne les efforts des civils en mati�re de lutte antiterroriste et aider � augmenter le nombre de pays capables, aussi bien sur le plan technique que pour ce qui est de la capacit� et la d�termination, de faire face au terrorisme�. Mme Sabine Nolke a soutenu, de son c�t�, que �les terroristes ne respectent pas les fronti�res nationales et que toute solution nationale est vou�e � l��chec�. La diplomate canadienne a pr�cis� que les travaux de la r�union int�grent cinq th�mes : la s�curit� frontali�re, la coop�ration entre les services de police, la lutte contre le financement du terrorisme, la coop�ration et le renforcement juridique et judiciaire et les engagements communautaires. Mme Sabine Nolke n�a pas manqu� d�exhorter �les pays de la r�gion � faire part des menaces sp�cifiques � auxquelles ils sont confront�s et �les solutions qu�ils pr�conisent�. S. A. I. SALEM ALI ATHMANE, CHARG� D�AFFAIRES PAR INT�RIM � L�AMBASSADE LIBYENNE, � ALGER �Qu�on nous aide � r�cup�rer les armes !� La Libye, qui n�avait pas int�gr� les pays du champ, apprend d�sormais � investir les forums internationaux et � int�grer des initiatives r�gionales. Ainsi, le nouveau pouvoir � Tripoli a, � travers l�attach� d�affaires par int�rim � l�ambassade libyenne � Alger, pris part au groupe de travail Sahel du FGLT, Salem Ali Athmane. Ce dernier a affirm�, en marge de la s�ance d�ouverture de la r�union, que son pays attend d��tre aid� pour r�cup�rer les armes en circulation. �On attend de cette rencontre qu�elle nous aide � r�cup�rer les armes distribu�es par les katibate de Kadhafi. Des armes qui sont �parpill�es un peu partout en Libye mais aussi au niveau des fronti�res. On attend une aide de l�Alg�rie et des pays du Sahel�, a-t-il souhait�, pr�cisant que �la plupart des membres de ces katibate est demand�e par la Cour p�nale internationale et par la justice libyenne�. S. A. I. Les Maliens n�gocient Les experts maliens, pr�sents � la r�union du groupe Sahel du FGLT, ont confirm� hier que de nombreux combattants ayant pris part � l�insurrection en Libye sont entr�s avec leurs armes au Mali. �Les autorit�s maliennes sont en pourparlers avec eux pour r�cup�rer les armes et aider, ceux parmi eux qui le d�sirent, � s�installer. Mais ceux qui refusent de rendre les armes seront combattus�, ont-ils r�v�l�, visiblement g�n�s d��voquer la question devant la presse alg�rienne. D�ailleurs, ils ont refus� de divulguer le nombre de ces �r�fugi�s� en armes.