Le d�ficit public de la Gr�ce sera ramen� � 5,4% du PIB en 2012, apr�s 9% en 2011, selon les pr�visions contenues dans le projet de budget du nouveau gouvernement grec, plus ambitieuses que celles de l�avant-projet de budget qui tablait sur 6,8% en 2012. Parall�lement, le pays pr�voit qu�il va subir une r�cession plus forte qu�anticip�e, avec un PIB qui devrait reculer de 2,8% en 2012, au lieu de 2,5% pr�vu dans l�avant-projet budg�taire �tabli par le gouvernement sortant de Georges Papandr�ou avant le 2e plan d�aide � la Gr�ce conclu par la zone euro les 27 et 28 octobre. La Gr�ce, qui vient de se doter d�un nouveau gouvernement de coalition, compte sur la pr�sentation de son projet de budget 2012 au Parlement hier pour attester de sa d�termination � mettre en place les r�formes demand�es par les bailleurs de fonds du pays, m�fiants vis-�vis des politiques grecs et h�sitants � maintenir leur soutien financier. Ce budget �n�est pas facile�, mais il �constitue un outil de travail pour la sortie de crise�, a d�clar� le ministre des Finances Evang�los V�niz�los lors d�une conf�rence de presse hier � Ath�nes. Les objectifs ambitieux d�coulent de la poursuite de la politique d�aust�rit� qui conduit � des r�ductions des d�penses publiques, mais leur tenue d�pend de la mise en �uvre r�ussie du plan d�aide europ�en n�goci� les 27 et 28 octobre qui pr�voit un effacement d�une partie de la dette, pour all�ger le fardeau du pays. En cas de succ�s de cette op�ration, la Gr�ce ram�nerait fin 2012 sa dette publique � 309 milliards d�euros, soit 145,5% du PIB, contre 352 milliards fin 2011 � 161,7% du PIB. Du coup, la Gr�ce ne paierait en 2012 que 12,75 milliards d�euros d�int�r�ts sur sa dette au lieu de 16,38 milliards en 2011 et 17,9 milliards anticip�s initialement dans l�avant-projet de budget �tabli avant que la zone euro n�adopte le principe d�un effacement de 100 milliards de dette d�tenue par les banques priv�es. Le budget 2012 pr�voit aussi la poursuite de la lutte contre la fraude et l��vasion fiscale et rend compte des fortes augmentations de l�imposition indirecte et fonci�re d�cid�e en juin, en pr�voyant que l�Etat encaisse 53,3 milliards d�euros en imp�ts, contre 49,7 en 2010. En 2012, ses d�penses seront r�duites de 5,2 milliards, � 100,1 milliards, via notamment la mise en �uvre des coupes salariales et suppressions de postes dans la Fonction publique impos�es cet �t�, qui doivent ramener l�addition salariale � 17,9 milliards, au lieu de 19,5 milliards en 2011. Les d�penses pour les programmes d�armements augmentent par contre pour atteindre 1 milliard contre 600 millions en 2011. Pour montrer sa bonne volont� gestionnaire aux cr�anciers du pays, la Gr�ce, qui attend le versement vital d�une tranche de 8 milliards d�euros d�but d�cembre, pr�voit de faire adopter le budget par le Parlement �avant� le sommet europ�en du 9 d�cembre, et non d�ici le 31 d�cembre, comme pr�vu auparavant, a indiqu� le ministre des Finances. �Pour la Gr�ce, assumer ses obligations envers ses partenaires et assurer la pleine mise en �uvre des d�cisions du 26-27 octobre rev�t une importance non seulement cruciale mais existentielle�, a-t-il lanc� � l�attention des partenaires qui semblaient ces derniers jours de plus en plus r�ticents � d�lier les cordons de la bourse pour aider le pays � surnager. M. V�niz�los a soulign� en revanche que le budget ne pr�voyait aucune nouvelle mesure d�aust�rit� par rapport � celles d�j� pr�vues en accord avec la tro�ka dans le programme pluri-annuel budg�taire vot� en juin, au milieu de violentes manifestations. Il a toutefois soulign� que les Grecs n��viteront des sacrifices suppl�mentaires l�ann�e prochaine qu�� condition que toutes les mesures de juin, qui doivent se traduire par une brutale chute du niveau de vie de pans entiers de la population, soient appliqu�es � la lettre. La crise et la rigueur vont d�ailleurs continuer � tirer le ch�mage � la hausse, avec un taux pr�vu de 17,1% pour 2012, contre 15,4% en 2011. La consommation priv�e doit aussi continuer de chuter, de 4,1% contre 6,2% en 2011 tandis que les investissements devraient encore �tre r�duits de 4%, apr�s une chute de 13% en 2011.