Les membres du Comit� international de la Croix- Rouge (CICR) ont fait le point hier sur l�action humanitaire �� la lumi�re du printemps arabe�. Pour les professionnels de l�action humanitaire, les �v�nements des derniers mois, notamment en Libye, ont exig� une adaptation rapide des actions sur le terrain. F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) - Intervenant hier, les repr�sentants du CICR Alg�rie ont expliqu� que les �v�nements ayant ponctu� le �printemps arabe� ont n�cessit� aussi un red�ploiement des budgets allou�s aux actions sur le terrain. Pour M. Frederic Fournier, chef de la d�l�gation CICR Alg�rie, les budgets ont �carr�ment explos�, notamment suite � l�afflux des r�fugi�s fuyant la Libye vers la Tunisie. Cette situation particuli�re a cr�� un probl�me de budget et aussi de manque de moyens humains. Pour l�intervenant, cette situation entre dans le cadre de l�impr�visibilit� des �v�nements lors de conflits. Il a pr�cis� aussi que 70 % des budgets du CICR sont destin�s aux pays musulmans. Concernant la situation actuelle dans les pays arabes qui ont connu des r�volutions, le plus difficile est un retour � la normale. �C�est un dilemme pour la communaut� humanitaire quand les actions dans l�urgence se terminent et que commencent les actions de reconstruction�, a d�clar� l�intervenant. Il a rappel�, � cet effet, que la Croix-Rouge internationale a le droit d�intervenir quand il s�agit de conflits internationaux et pas dans le cas de troubles internes. Dans ce dernier cas, une autorisation pr�alable est demand�e. �Le CICR �tait parmi les seuls organismes � activer en Libye. Sur le terrain, c�est difficile actuellement bien que le CNT ne voit pas d�inconv�nient � ce qu�on active. Nous pouvons aussi demander � visiter Seif el Islam Kadhafi�, a par ailleurs d�clar� l�intervenant, r�pondant � la question d�un journaliste lors du d�bat organis� en marge de la rencontre. S�agissant de leurs actions en Alg�rie, les repr�sentants du CICR ont rappel� que l�installation officielle d�un si�ge du CICR en Alg�rie n�a �t� autoris�e qu�en 2002. Ceci alors que les actions sur le terrain ont �t� interrompues � partir des ann�es 1991-1992 en raison de l�exigence du respect des modalit�s�, expliquent les membres du CICR. �Le d�saccord s�est fait sentir avec les autorit�s apr�s trois visites sur le terrain, et on a suspendu nos actions durant sept ann�es, parce qu�on n�avait pas l�autorisation de travailler�, a d�clar� le responsable de la d�l�gation du CICR � Alger. Il a signal� qu�actuellement, le CICR active en Alg�rie comme il le fait dans d�autres pays, notamment pour ce qui est de la visite des prisons. La seule diff�rence, c�est qu�en Alg�rie une escorte est impos�e, ce qui rend les visites sur site annonc�es d�avance. �Le droit de visite� accord� au CICR concerne aussi uniquement les prisons d�pendant du minist�re de la Justice et les gardes � vue de la police et de la Gendarmerie nationale, �visites d�o� sont exclues les prisons militaires �, a soulign� l�intervenant.