La chambre d�accusation pr�s la cour d�Alger a d�cid�, hier, de relancer la plainte pour �offense et insulte� introduite par le magistrat Abdallah Haboul contre Ali Badaoui, l�ex-inspecteur g�n�ral du minist�re de la Justice. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Le doyen des juges d�instruction du tribunal de Bir Mourad Ra�s devra rouvrir l�affaire Haboul - Badaoui apr�s s��tre d�clar� �incomp�tent� sous pr�texte de �non-paiement du plaignant�. La d�cision a �t� prise, hier, par la chambre d�accusation pr�s la cour d�Alger apr�s avoir examin� le dossier durant plusieurs heures. Une victoire pour le magistrat Abdallah Haboul et ses avocats, Abdelhamid Rehioui et Mohamed Ras El A�n, l�ex-secr�taire g�n�ral du Syndicat national des magistrats. Dimanche, lors des plaidoiries, les deux avocats s��taient attel�s � d�montrer la situation de blocage induite par le refus du doyen des juges d�instruction de Bir Mourad Ra�s de fixer le montant de la caution. Une situation, ont-ils pr�cis�, �contraire aux dispositions des articles 73 et 75 du code p�nal�. Dans son arr�t, la chambre d�accusation de la cour d�Alger a exig� du magistrat instructeur de fixer le montant de la caution et d�ouvrir une information judiciaire. Dans le cadre de cette proc�dure, il devra convoquer et entendre le plaignant, le mis en cause ainsi que tous les membres de la commission de discipline du Conseil sup�rieur de la magistrature pr�sents en 2005 lorsque Ali Badaoui a qualifi� Abdallah Haboul de �magistrat indigne�. Ancien membre de la section syndicale SNM dans la wilaya de Constantine, Abdallah Haboul avait �t� mut� en 2004 en qualit� de procureur de la R�publique dans la wilaya d�El-Bordj. Apr�s quelques mois d�exercice, il a fait l�objet d�une suspension pour retard � une audience et absence � deux cours d�informatique. Il sera ensuite d�f�r� devant la commission de discipline du Conseil sup�rieur de la magistrature o� il a �t� pris � partie par l�ex-inspecteur g�n�ral du minist�re de la Justice. Notons que suite � cette affaire, le magistrat avait introduit deux plaintes administratives aupr�s de la tutelle. Des proc�dures qui sont rest�es sans suite. Il d�cide alors de saisir la justice, mais la premi�re plainte pour offense et insulte d�pos�e devant le tribunal de Bir Mourad Ra�s dispara�t myst�rieusement. La seconde proc�dure, introduite en 2008, sera finalement �ralentie� par le doyen des juges d�instruction qui a refus� de fixer la caution � payer par le plaignant. Rappelons que Ali Badaoui a �t� relev� de ses fonctions en mars 2011 suite � un vaste mouvement de protestation organis� par des magistrats.