Une repr�sentation de la pi�ce Mon ami le fant�me a eu lieu cette semaine au Mus�e r�gional de la cit� Aroudj. La pi�ce a �t� bien accueillie par le public, venu nombreux. L'�uvre, r�alis�e par Abdelhamid Belkhodja, a �t� r�cipiendaire du prix de �la Grappe d'or� au dernier festival du rire de M�d�a. Elle s'inspire de L'Avare de Moli�re et met en sc�ne Boulegroune (Harpagon) qui vient de perdre sa femme et dont la ladrerie va le pousser � r�cup�rer les dattes et le pain emmen�s au cimeti�re pour la circonstance. Il tient � se justifier : �Les morts ont-ils besoin de manger ?� Un autre probl�me se pr�sente, celui du d�ner fun�raire. L'avare refuse de l'organiser et repousse l'�ch�ance au 40e jour, mais la famille se d�voue et prend tous les frais � sa charge. M�me s'il n'a pas particip�, Boulegroune d�cide de revendre un mouton, car deux �c'est du gaspillage �. On sent un coup de griffe assen� au charlatanisme lorsque l'on apprend que la d�funte est morte � cause de m�dicaments � base de miel prescrits par un raqi alors qu'elle avait un diab�te s�v�re. L�auteur � travers cette pi�ce essaye de mettre � nu les travers d'une soci�t� mat�rialiste o� tout est r�gi par l'argent. Boulegroune demande � ce que seuls les riches assistent au repas et que le reste soit distribu� aux pauvres. A un moment donn� de la pi�ce, on le surprend � pleurer. On croit qu'il est affect� par la perte de son �pouse. Il n'en est rien : quelqu'un a croqu� dans une pomme. C�est ce qui le met dans tous ses �tats. Il demande m�me qu'on convoque la police scientifique pour d�masquer le coupable. A pr�sent qu'il est seul, Boulegroune a besoin d'une �pouse. Il lance son d�volu sur l'amie de son fils. Il veut m�me faire de la chirurgie esth�tique pour faire dispara�tre les rides et ainsi para�tre plus jeune. Autre sujet de tension au sein de la famille. Il veut marier sa fille � un riche commer�ant (comme dans L'Avare de Moli�re). Ses proches, exc�d�s, d�cident de mettre en place une mise en sc�ne capable de le soigner de ses vices. C'est alors qu'appara�t le fant�me de son ami mort et qui va lui annoncer qu'il a une maladie incurable s'il ne prend pas certaines d�cisions pour gu�rir. Boulegroune, pour s'assurer que ce n'est pas une supercherie, fait asseoir son employ� sur le fauteuil du fant�me. L�ouvrier tremble comme s'il �tait en pr�sence d'une ambiance glaciale. Ainsi, l'avare va distribuer son argent � ses enfants et am�liorer les conditions de vie de ses employ�s. Il va laisser sa fille se marier avec l'homme de son choix et il va surtout renoncer � convoiter la fianc� de son fils. Une standing ovation a salu� la fin de la repr�sentation, les jeunes acteurs se sont bien mis dans la peau de leurs personnages. Une autre pi�ce a �t� pr�sent�e par le r�alisateur Missoum Laroussi. L�histoire prend � contre-pied la fable La cigale et la fourmi de Jean de La Fontaine. Les acteurs appartiennent � la coop�rative Les amis de l'art. Ils nous transmettent leur message. Il faut travailler comme la cigale et la fourmi mais il faut aussi se distraire comme la cigale. La culture doit avoir sa place dans la soci�t�. Un peuple sans culture c'est comme un arbre sans racines. Les costumes des animaux sont superbes et sont l'�uvre du sc�nographe Halim Rahmouni. Parall�lement, nous avons pu assister � une exposition de peinture de Tounsi Mustapha compos�e de tableaux ex�cut�s par la technique de sable et dessin�s avec un pinceau sp�cial dit de cernage. Ils repr�sentent surtout des vestiges comme les fours � chaux d�Alger et Gharda�a. On vient d'apprendre aussi que l'assiette de terrain destin�e � la construction du th��tre r�gional de Chlef a �t� accord�e par le wali de Chlef et que l'enveloppe financi�re a �t� d�bloqu�e par l'APW de Chlef.