Les d�put�s ont donn� leur aval pour la publication du rapport d�enqu�te sur la hausse des prix des denr�es alimentaires enregistr�e en d�but d�ann�e. Point de r�v�lations mais des constats. Le pr�sident de la commission d�enqu�te se d�fend, consid�rant que la commission n�avait pour vocation �ni d�accuser ni de blanchir�. Nawal Im�s - Alger (Le Soir) - Plut�t que des r�sultats d�terminant les responsabilit�s, les membres de la commission d�enqu�te charg�s de d�terminer l�origine de la hausse des prix du sucre et de l�huile notamment ont rendu un rapport dans lequel ils d�cortiquent la structure du march� national et pointent du doigt ses dysfonctionnements. Son pr�sident est pourtant convaincu du contraire. Mohamed Kamel Rezgui expliquait hier � l�issue du vote des d�put�s qu�il suffisait de lire entre les lignes pour trouver les raisons desdites hausses. Le rapport qui sera d�sormais accessible au grand public met le doigt sur des r�alit�s d�j� connues. Apr�s plusieurs visites sur terrain, les membres de la commission d�enqu�te ont consid�r� que les hausses enregistr�es sur le march� local �taient dues � plusieurs facteurs. Ils �voquent l�augmentation des prix � l�international, la sp�culation, la d�sorganisation du march�, l�absence de contr�le, la non installation du Conseil de la concurrence, la d�cision de Cevital d�obliger les grossistes � utiliser le ch�que, la crainte de ces derniers vis-�-vis de cette disposition, la faiblesse de l�OAIC et de l�Onil et l�absence d�une structure habilit�e � contr�ler l�utilisation des produits subventionn�s par l�Etat. S�agit-il en conclusion d�une d�faillance des diff�rentes structures �tatiques ? Mohamed Kamel Rezgui r�pond que les lecteurs du rapport sont libres d�en tirer les conclusions. Les membres de la commission d�enqu�te ont �galement fait des recommandations. Ils pr�conisent l�installation du Conseil de la concurrence, la r�organisation du march�, le renforcement des outils de contr�le, une meilleure coordination entre secteurs, la lutte contre les positions dominantes et l�installation d�une cellule pour observer les march�s internationaux. D�fendant les conclusions de ce rapport, le pr�sident de la commission indiquait hier qu�aucun budget particulier n�avait �t� allou� pour les besoins du travail de la commission. Un travail qui au sein m�me de l�Assembl�e nationale ne fait pas l�unanimit�. Les d�put�s d�Ennahda et les dissidents du MSP ont fustig� le rapport. Le groupe parlementaire d�Ennahda a fait part dans un communiqu� de son �tonnement de voir le rapport rendu public sans d�bat, consid�rant cela comme une confiscation des droits des d�put�s. Ce m�me groupe fait m�me planer le doute sur la l�gitimit� de cette commission consid�rant qu�elle n�a �t� install�e que pour barrer la route � une initiative ant�rieure visant � faire la lumi�re sur les �meutes du mois de janvier dernier. Ils reprochent aux membres de la commission d�avoir accept� de se faire manipuler par les hommes d�affaires qui leur ont fourni de fausses informations. Des affirmations balay�es d�un revers de la main par le pr�sident de la commission. Le grand public pourra se faire sa propre id�e sur les conclusions de ce rapport qui sera mis en ligne sur le site internet de l�Assembl�e populaire nationale.