Une ambiance empreinte de tristesse et de consternation r�gne dans la ville de T�n�s apr�s la disparition du chalutier El Khalil depuis une semaine avec huit marins � son bord. Jusqu�� hier, seuls les corps de deux d�entre eux ont �t� retrouv�s. F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) - Mercredi dernier, en fin de journ�e, le marin Benaouali Mahmoud a �t� enterr� en pr�sence des habitants de sa ville natale. Le corps du marin a �t� retrouv� au large de la wilaya de Tipasa dans la r�gion de Bouharoun par des p�cheurs de la r�gion. Une foule nombreuse �tait venue soutenir la famille du d�funt et exprimer son d�sarroi aussi devant le drame qui a jet� l��moi sur la ville c�ti�re. Dans la nuit du mercredi, le corps d�un deuxi�me marin, Yahiaoui Ahmed, a �t� retrouv� � la plage du Club-des- Pins dans la wilaya d�Alger. Cela fait une semaine qu� El Khalil a disparu au large de la localit� d�El Marsa � l�ouest du port de T�n�s. Depuis, les recherches se poursuivent pour retrouver l��pave du chalutier et les corps des dix autres marins qui se trouvaient � bord, en vain. Seuls les corps de deux d�entre eux ont �t� rep�ch�s. Pour les familles mais aussi pour les marins de la r�gion et les professionnels de la mer, le myst�re reste entier. Comment est-ce que des marins chevronn�s comme ceux qui �taient � bord d� El Khalil ont pu �tre surpris par la mer ? s�interrogent les marins de la r�gion. Ceci d�autant que le bateau p�chait � peine � 5 000 milles de la c�te et qu�il n�y avait pas mauvais temps ce soir-l�. Toutefois, l�on �voque les courants marins tr�s forts dans la r�gion o� les fonds atteignent aussi les 180 m�tres. Dans la nuit de jeudi � vendredi dernier, les marins d�El Khalil p�chaient la crevette en compagnie d�autres chalutiers sortis du port de T�n�s. Et si ces derniers avaient d�cid� de regagner le port quand le vent s�est lev�, l��quipage d� El Khalil a pr�f�r� rester sur place plus longtemps. Le dernier contact avec les marins a eu lieu vers 5 h du matin, puis plus rien. Les recherches ont pourtant �t� intenses et en plus des moyens de la Marine nationale qui, � aucun moment, n�a arr�t� les recherches, les marins de T�n�s et de Tipasa ont particip� � l�op�ration par solidarit�. Au port de T�n�s, l�activit� de p�che a m�me �t� paralys�e, les marins avouant qu�ils restaient pr�occup�s par le devenir de l��quipage du chalutier disparu. Un bateau scientifique d�p�ch� � partir du port d�Alger a, pour sa part, sillonn� la zone de p�che pour retrouver l��pave, sans r�sultat. Jusqu�� hier, aucune trace du bateau n�a �t� retrouv�e. Les familles des six autres marins toujours port�s disparus vivent une angoisse quotidienne.