Plus que ses r�sultats que d�aucuns jugent d�risoires, c�est le bien-fond� m�me du Fonds national de la zakat, lanc� depuis pr�s de six ans, qui est encore sujet � pol�mique. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Les d�bats qui ont caract�ris�, hier, la journ�e qui se voulait scientifique tenue � Dar El Imam, � Mohammadia, � l�initiative de la Direction d�Alger des affaires religieuses et consacr�e � l�investissement et au Fonds de la zakat, montrent � quel point le principe m�me du projet est encore flou et pas suffisamment cern� aux yeux de certains imams et pr�dicateurs pr�sents au conclave. Pour d�autres, ils la remettent carr�ment en cause, se r�f�rant � un courant de l�Islam qui interdit tout investissement du fonds qui doit, selon eux, revenir directement aux d�munis et autres n�cessiteux. Ce � quoi le tout nouveau directeur d�Alger des affaires religieuses a, � chaque fois, et s�chement r�pliqu�, affirmant que l�ordre du jour de la rencontre �tait de discuter du comment aller de l�avant et concr�tiser efficacement le projet sur lequel il n�est pas question de faire marche arri�re. Car, pour lui comme pour beaucoup d�intervenants, le projet est loin, tr�s loin m�me des r�sultats escompt�s au vu des montants de la zakat amass�e annuellement. Des sommes insignifiantes qui doivent susciter bien des interrogations. Pour plus d�un participant, cet �tat de fait est le r�sultat, essentiellement, d�un manque criant de confiance du simple citoyen, qui pr�f�re encore emprunter le chemin traditionnel en la mati�re en remettant sa zakat et celle des membres de sa famille aux proches d�munis et dans le besoin. Aussi, l�implication des gros industriels et autres hommes d�affaires dans ce fonds a �t� express�ment soulev�e. Pour ces derniers, n�anmoins, il est demand� des autorit�s une exon�ration d�imp�ts, comme il est sollicit� la suppression de la TVA pour les b�n�ficiaires des cr�dits du fonds au nombre de 748 depuis le lancement du fonds. Ce pourquoi il a �t� exprim� le souhait d�une d�cision au plus haut sommet de l�Etat. Dans le m�me ordre d�id�es, la proposition d�associer � cette obligation les entreprises nationales, les plus en vue d�entre elles, notamment Sonatrach et Sonelgaz cit�es nomm�ment, a suscit� des avis des plus contradictoires. Pour les uns, se basant sur Errikaz, la zakat est alors obligatoire pour tout exploitant de richesses souterraines au moment o� d�autres estiment, � juste titre d�ailleurs, que les b�n�fices de ces entreprises nationales reviennent � l�ensemble de la collectivit� nationale, ind�pendamment de leurs contributions fiscales et parafiscales et qu�il serait illogique de les astreindre � davantage de contribution. Ceci dit, et comme partag� par l�ensemble des pr�sents � cette journ�e, le concept du fonds n�est pas suffisamment vulgaris� et sa socialisation est loin d��tre optimale. D�o� la proposition d�associer les divers secteurs de l�activit� nationale comme les r�seaux bancaire et postal, les �coles, les administrations diverses, � l�effet d�abriter les op�rations de collecte de la zakat, car, dira encore le directeur d�Alger des affaires religieuses, le projet n�appartient pas au minist�re pas plus qu�il n�est l�apanage des imams et des pr�dicateurs qu�il exhortera, au passage, � plus d�implication dans la vulgarisation continue et ne pas se limiter � la seule p�riode de collecte de la zakat. Et attendant cette �institutionnalisation du fonds� et une implication plus soutenue des pouvoirs publics, il est question de la mise sur pied d�une fondation pour le Fonds de la zakat, lequel projet est en phase de maturation au niveau de la tutelle des affaires religieuses.