Le lecteur auteur de ce �point de vue� s'interroge dans un courriel re�u r�cemment sur la non-publication de sa contribution intitul�e �Retraites au bon vouloir de certains dirigeants mauvais �l�ves� qui nous a �t� transmise par courriel en date du 19 d�cembre 2011. Il nous demande s�il s�agit d'une simple omission ou d'abondance de mati�re, voire de non-r�ception ? �Ou bien, tout simplement, d'une autre raison que je souhaiterai, conna�tre dans l'optique d'une prise en charge ?� Nous tenons � le rassurer : suite � la d�cision d�augmentation des pensions de retraite, nous avons re�u beaucoup de contributions et de courrier que nous publierons au fur et � mesure des parutions du �Soir Retraite �. Il a tenu � reformuler sa contribution, suite � la lecture du point de vue de M. Belmoumene, publi� dans �Le Soir Retraite� du 17 janvier 2012. Il rappelle � ce dernier que �la force des retrait�s ne peut r�sider que dans leur union et que chacun de nous est en droit de savourer le fruit de son labeur, pour peu qu'il soit acquis d'une mani�re honn�te�. Il est bon de rappeler qu'il existe un montant maximum pour une pension, montant qui ne doit pas d�passer en brut le seuil de 15 fois le SNMG (voir r�glementation en vigueur), nonobstant l'�p�e de Damocl�s, � savoir le fort taux de l'IRG, et la faiblesse du taux de revalorisation des pensions dont les montants d�passent les 40 000 DA. En cons�quence, dans un cadre de libre d�bat, d'entraide et de conjugaison d'efforts permettant d'am�liorer le train de vie de l'ensemble des retrait�s sans distinction aucune, ma simple et modeste contribution pr�cit�e est reprise ci-dessous. En guise d'introduction � la contribution ci-apr�s, il me para�t ingrat de l'entamer sans transmettre toutes mes f�licitations � l'�quipe du �Soir retraite� qui ne m�nage aucun effort � l'effet de permettre aux retrait�s de publier ce qu'ils ressentent, et par l� m�me de r�pondre � leur cri de d�tresse, voire leur SOS dont l'amplitude ne cesse de cro�tre compte tenu du m�pris affich� � leur �gard par certains d�cideurs et l�gislateurs. Des ex-travailleurs qui jadis, qu'on le veuille ou non, ont permis � notre cher pays de rester �conomiquement debout dans des conditions p�nibles et fortement risqu�es, un comportement qui a abouti � la mise en place d'une rel�ve, dont, comble de paradoxe et d'ironie d'une part, d'insouciance, voire d'inconscience ou d'incomp�tence d'autre part, une bonne partie s'est retourn�e contre cette frange de la soci�t�. Insuffisance et incompr�hension des derni�res mesures prises En effet, m�me si la �ni�me d�cision relative � l'am�lioration du pouvoir d'achat des retrait�s prise par notre pr�sident de la R�publique est � saluer, l'analyse du volet aff�rent � la revalorisation des retraites valid� par le Conseil des ministres tenu en date du 18 d�cembre 2011 ne fait que confirmer le doute qui �tait de mise, � savoir la pr�sentation par la structure concern�e d'un dossier superficiel qui semble n��tre �tay� par aucune �tude s�rieuse � m�me de semer une certaine �quit� et redonner assurance et confiance � cette cat�gorie de citoyens. Ce faisant, des constats laissent appara�tre un go�t d�inachev� et d'injustice se caract�risant notamment par l'insuffisance et surtout l'incompr�hension des diff�rents paliers de revalorisation retenus � tous les niveaux avec pour cons�quences directes la continuit� de la pr�carit� des bas revenus ainsi que la remise en cause de l��chelle des valeurs par le nivellement par le bas des pensions et allocations de retraites ; la triple sanction inflig�e aux pensionn�s ou allocataires dont le montant mensuel d�passe les 40 000 DA (maintien de l'IRG � un taux tr�s �lev� et r�duction notable du taux de revalorisation, soit le taux le plus bas) nonobstant la sanction et le risque p�nal qu'ils encouraient en �tant en activit�, de par l'importance des postes qu'ils occupaient. Colmatage et bricolage aux lieu et place d'une refonte totale du syst�me de retraite Au vu de ce qui pr�c�de, et comme d�duction logique, il est permis de continuer � crier haut et fort que certains de nos dirigeants ne font que du colmatage et du bricolage et ne sont que de mauvais �l�ves qui n'assimilent pas les le�ons, sinon comment expliquer cette mani�re de proc�der en jouant aux pompiers et en offrant quelques friandises � ces �vieux enfants� pour les assagir, les amadouer et surtout pour les diviser en semant la zizanie entre eux et gagner du temps, au lieu d'opter pour une solution radicale r�pondant aux attentes de l'ensemble des retrait�s sans distinction aucune, en prenant en charge r�ellement la refonte de notre syst�me de retraite, telle que demand�e par le premier magistrat du pays, � m�me de garantir sa p�rennit� dans l'�quit� totale. Hormis cette action, aucune autre d�cision ne pourra r�conforter sereinement le moral des b�tisseurs de notre pays au cr�puscule de leur vie. Nuance, messieurs les dirigeants pourvoyeurs de solutions �ph�m�res, les retrait�s ne qu�mandent pas, ils ne font que demander leurs droits l�gitimes, � l'instar des autres cat�gories socio-professionnelles du monde de travail, du moment que leurs devoirs ont �t� effectivement accomplis bien avant (cotisations, prise de risques, sacrifices...), compte tenu de ce fl�au n�faste qu'est l�inflation, bourreau de nos managers incapables de le ma�triser. Donc de gr�ce, rendez aux retrait�s ce qui leur appartient, soit leur dignit�, et surtout ne les d�valorisez pas et ne les m�prisez pas, car ils ne demandent pas l�aum�ne. Un taux exceptionnel de revalorisation unique mais �tudi� N'aurait-il pas �t� beaucoup plus sage et surtout logique de sugg�rer au Conseil des ministres un projet plus simple, coh�rent et surtout �quitable, facile � mettre en �uvre en optant pour un taux exceptionnel de revalorisation unique, mais bien �tudi� au b�n�fice de l'ensemble des retrait�s, � l'instar de celui qui est arr�t� chaque ann�e ? En proc�dant de la sorte, on �conomisera un gain de temps appr�ciable, on r�pondra au mieux aux attentes d�finies et on permettra aux diff�rentes commissions institu�es d'�laborer et de finaliser leurs rapports ayant trait aux autres revendications (article 87 bis du code du travail, r�forme de la retraite proportionnelle pour permettre la comptabilisation des ann�es du service national, majoration pour conjoint � charge, etc.) dans la qui�tude qui devra aboutir � une efficience irr�futable. Ceci �tant, on �vitera de toucher � la sensibilit� de chacun, � la dignit� du pensionn� ou de l'allocataire, � la valorisation du travailleur une fois retrait� � m�me d'inverser l'ordre des valeurs, et comme aboutissement la contribution au bien-�tre social au profit d'une Alg�rie prosp�re en marche vers le progr�s et l��mergence.