La récente revalorisation des pensions de retraite a été contestée par un grand nombre de retraités à travers le pays. Le taux de 5% est perçu par les retraités comme très faible par rapport aux 12% proposés par la Fédération nationale des travailleurs retraités, affiliée à l'Union générale des travailleurs algériens. Cette revalorisation est vite rattrapée par la hausse de l'inflation qui n'a fait que régresser davantage le pouvoir d'achat de cette frange de la société. Les retraités espéraient une révision à la hausse de ce taux à la faveur de la rencontre qui devait les réunir avec le ministre du Travail, Tayeb Louh. Mais, la publication de l'arrêté consacrant le taux de revalorisation des pensions et allocations à 5% est venue à bout de leurs espoirs. Malgré cela, ils tiennent à exprimer leur mécontentement au ministre avec lequel une réunion est probablement prévue cette semaine. Cette rencontre, tant attendue, sera un moyen pour calmer les esprits puisque selon certains retraités l'organisation d'une journée de protestation n'est pas écartée. Cependant, selon une source de la Fédération nationale des travailleurs retraités (FNTR), le dialogue reste la solution favorisée par cette organisation syndicale. La question de la revalorisation fera l'objet de la rencontre avec le ministre, en plus des autres questions préoccupant les seniors. En dépit de la faiblesse du taux décidé, les retraités sont également préoccupés par l'application de l'IRG sur les pensions excédant les 20 000 DA. Cette situation se reproduira chaque année suite à la revalorisation annuelle des pensions des retraites, s'inquiète la même source. Après la lettre adressée au ministre des Finances en août dernier, un nouvel appel est lancé au département de Karim Djoudi pour trouver une solution adéquate. Ces retenues évaluées à 10% sur les pensions se traduisent par la révision à la baisse des allocations, une fois revalorisées. Chose que n'acceptent pas les retraités qui, au lieu d'accueillir avec joie la revalorisation, constatent paradoxalement une baisse de leurs pensions puisqu'elles ont été soumises aux retenues sur l'IRG. Jusqu'à présent le ministre des Finances n'a donné aucune suite à la lettre adressée par la FNTR. La fédération souhaite que la solution soit apportée par la loi de finances 2010, qui est en cours de préparation. Ainsi, les retraités réitèrent leur revendication relative à la révision du barème d'application de l'IRG sur les pensions de retraites. Ils réclament une différenciation en ce qui concerne l'application de l'impôt sur les pensions et celui appliqué sur les salariés. La FNTR interpelle, ainsi, le ministre des Finances pour procéder à la réduction du barème IRG pour la tranche des montants de 20 000 DA et plus.