Elles ont attendu Belkhadem, elles se sont content�es d��couter Amar Tou disserter dans une acoustique � mettre en boule le plus zen d�entre nous. Le ministre des Transports et membre du bureau politique du FLN, qui suppl�a � la d�fection du secr�taire g�n�ral du parti, soumis � des obligations impr�vues, ne s�est pas appliqu� dans sa fonction discursive. M�tro et tramway comme slogans de pr�campagne. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - Lassants lieux communs que cette halte de pr�campagne �lectorale que le ministre des Transports a eu � observer ce samedi � El-Harrach. Devant un parterre de femmes, qui a d� souffrir in petto une longue attente avant que le locuteur du jour ne se mette derri�re le pupitre, Amar Tou a eu un exercice facile. Son discours a �t� sans substance politique v�ritable, tant est qu�il s�est r�sum� en l��num�ration des diff�rents congr�s du parti, depuis le premier en 1956. Ceci pour dire que le FLN a une histoire. Seulement cette �num�ration a rat� d�accrocher une assistance qui, � l��vidence, s��tait pr�par�e � entendre un tout autre discours, tant est que le th�me retenu pour la rencontre portait sur la promotion politique de la femme. Lorsque Amar Tou, voulant reproduire cette osmose qu�il provoqua quelques jours auparavant dans un meeting � Tipasa, a demand� aux pr�sentes � la biblioth�que des fr�res Berkat, une ancienne �glise, de se rappeler la date du premier congr�s du FLN, il n�a r�colt� que l��cho diffus de son interrogation. Rat�, cette fois-ci. A d�faut d�accrocher par le r�cit des diff�rentes escales organiques du parti, Amar Tou s�accroche aux rames du m�tro et du tramway. �Nous vous avons r�alis� le tramway et le m�tro�, dit-il. Voil� comment un ministre m�ne campagne. En sus avec les moyens de l�Etat. En effet, le ministre des Transports a eu droit � la m�me protection polici�re que lorsqu�il officia en tant que membre du gouvernement. Un traitement auquel n�ont pas droit les chefs et responsables d�autres partis. Le chef de l�Etat n�a-t-il pas, convoquant le corps �lectoral, recommand� que les ministres en campagne doivent s�abstenir d�utiliser les moyens de l�Etat ? Amar Tou, comme Ahmed Ouyahia avant lui, ne semble pas l�avoir entendu de cette oreille. Et il ne surprend pas lorsqu�il affirme que �l�objectif du FLN est de garder sa position de premi�re force politique dans le pays�.