L'ACP (Association des clubs professionnels) est n�e. C'est, sur le plan de la forme, l'h�riti�re de l'ex- ANCF (Association nationale des clubs de football) du regrett� Ali Tahanouti, ancien pr�sident de la JS Bordj Mena�el, club d�sormais �enterr� dans les m�andres des strates du football national. Mais contrairement � sa devanci�re, �galement pilot�e par le regrett� Hamid A�t-Grine, qui avait d�mont� bien des �chapiteaux� et bris� nombre de tabous, l'ACP d'Abdelkrim Yahla donne l'impression d'�tre cette troisi�me roue n�cessaire pour le maintien de l'ordre �tabli. Le pr�sident du WA Tlemcen ne trouvait, en tout cas, aucune g�ne � d�clarer � la presse qui recueillait ses impressions quelques minutes apr�s son �lection � la pr�sidente de l'ACP que cette derni�re n'a pas l'intention d'aller en guerre. �Nous n'avons de probl�mes ni avec la Ligue ni avec la FAF�, a-t-il notamment expliqu� au sortir du conclave tenu dimanche � l'h�tel Mercure (Alger). Pour l'ACP, le �combat� sera dirig� vers les pouvoirs publics en vue d'arracher les �droits� de jouissance des assiettes de terrain, des subventions et autres avantages accord�s depuis la r�forme de 1977 aux clubs sportifs amateurs. C'est donc � l'Etat que les clubs professionnels s'adresseront alors que, comme leur nom l'indique, ces nouvelles SSPA (Soci�t� sportive par actions) se devaient d'aller piocher aussi bien dans le p�rim�tre du secteur �tatique que dans celui du priv� ou, � la limite, dans le �participatif�, en obligeant les membres du CA de ces entit�s de sortir leurs ch�ques ainsi qu'aux socios de mettre la main � la poche. Cela s'appelle de l'assistanat en continu. Sur un autre registre, la strat�gie ainsi pr�n�e par l'ACP semble se tromper de cibles et d'ennemis. Si le football alg�rien et ses acteurs souffrent le martyre, c'est parce que ceux qui d�tiennent son �pouvoir magique� n'ont de cesse de formuler des promesses aussi irr�alisables que vagues. Un �r�ve� qui n'a fait qu'aggraver l'�tat de d�liquescence dans laquelle la pratique du sport-roi en Alg�rie s'embourbe, chaque week-end et � chaque manifestation internationale. Que peut-on d�duire quand on entend le boss de la FAF dire qu'il n'a pas encore touch� � l'aide octroy�e par le MJS, donc l'Etat, � sa F�d�ration repr�sentant les deux derniers exercices et dire � qui voudrait bien l'entendre qu'il n'allait pas puiser de ces ressources (destin�es au d�veloppement du football, faut-il le souligner) ? Ce sont plus de 70 milliards de centimes qui �dorment � dans les caisses de la F�d�ration, tutelle morale des pratiquants du jeu � onze en Alg�rie et seul interlocuteur de l'Alg�rie avec les instances mondiales, au moment o� les clubs, amateurs et ceux dits professionnels, crient famine. Ceci sans oublier que les �injustices � que les clubs formant aussi bien l'ACP que ceux qui ne sont pas en mesure de se constituer en syndicats sont l'apanage des structures des instances de gestion directes (FAF) ou par d�l�gation (LFP, LNFA, LIRF et Ligues de wilaya). C'est dire que l'ACP de M. Yahla, � qui on reconna�t la bonne gouvernance au sein du WAT, club qui assure bien ses �quilibres en comptant beaucoup plus sur les aides �tatiques que sur celles du priv� ou encore de ses propres associ�s, doit red�finir sa strat�gie en mettant sur un pied d'�galit� (et de �guerre�) et les pouvoirs publics, qui ne sont pas exempts de reproches, et les gestionnaires d'instances dont le seul v�ritable �combat� est de gagner de nouvelles conqu�tes au sein des structures du football international.