Fin de crise au Front de lib�ration nationale. Du moins, la hache de guerre est enterr�e entre la direction l�gale du parti et le �mouvement des redresseurs � � propos des listes de candidatures, suite � l�accord conclu entre Abdelaziz Belkhadem et Salah Goudjil, � l�issue d�une longue r�union tenue jeudi dernier � l�h�tel Mouflon d�Or � Alger. �Il n�y aura pas de listes communes � proprement parler ni m�me de constitution d�une commission mixte pour la confection des listes de candidatures, comme initialement convenu entre les deux parties.� C�est ce que nous confie une source proche du parti. Les deux hommes, qui s��taient en effet rencontr�s pour la quatri�me fois au milieu de la semaine derni�re, ont opt� pour �la souplesse�. A savoir, selon notre source, �tout r�gler en t�te � t�te et non pas en commission. Jeudi donc, Goudjil revoit Belkhadem avec quelques propositions de noms � injecter sur les listes de candidatures du FLN. Ceci dit, les listes que les redresseurs ont d�j� finalis�es au niveau de plusieurs wilayas sous le label �ind�pendant� demeureront. Les �lus, parmi ces m�mes listes lors des l�gislatives du 10 mai prochain, pourront alors naturellement rejoindre les rangs du parti�. Une sorte de r�conciliation en aval, pour ainsi dire, conclue sous la contrainte du temps mais aussi du nombre pl�thorique des postulants � la candidature, dans les deux camps. �Des listes communes ou unifi�es auraient occasionn� plus de d�gats qu�elles n�auraient r�gl� de probl�mes car les m�contents se seraient ligu�s, dans un tel cas de figure, et contre la direction l�gale et contre les redresseurs �, explique notre source. Et c�est justement ce sc�nario catastrophe que redoute au plus haut point le pouvoir ! Car un FLN affaibli, ce sera, � coup s�r, la porte grande ouverte de l�Assembl�e mais aussi du Palais du gouvernement aux islamistes. �L��quation est toute simple : les partis islamistes sont accr�dit�s d�un taux se situant entre 30% et 40% d�intention de vote. Dans ce cas, seul un FLN fort alli� � un RND assez stable est en mesure d��viter l�arriv�e en t�te des islamistes ou apparent�s et, partant, une issue de l��lection analogue � celles de la Tunisie, de l��gypte ou du Maroc�, d�taille encore notre source. Faut-il rappeler d�ailleurs que la relance du dialogue entre la direction du FLN et les redresseurs n�avait eu lieu que sur instruction pressante et insistante de Abdelaziz Bouteflika. Ceci �tant, l�accord entre les deux chefs de file comporte un autre volet : celui consistant � revoir la composante du bureau politique et du comit� central. L�on se dirige, autrement dit, tout droit vers un congr�s extraordinaire de l�ex-parti unique au lendemain des l�gislatives.