Le coordinateur national du mouvement des redresseurs et de l'authenticité du Front de libération nationale (FLN), Salah Goudjil, a animé hier une conférence de presse dans une villa à Draria, sur les hauteurs d'Alger. D'emblée, le conférencier prend pour cible le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, à qui il demande «de présenter des excuses au peuple algérien qu'il a qualifié d'immature et n'étant pas capable de choisir entre les programmes et les listes lors des élections». Selon Salah Goudjil, depuis le 9e congrès, «tout est fait dans la perspective de l'élection présidentielle de 2014». Et c'est cette perspective, dira-t-il, qui «explique toutes les positions de Abdelaziz Belkhadem». Ce dernier, affirme le coordinateur national du mouvement des redresseurs et de l'authenticité, est «largement contesté par la base militante». Plus de 10 000 militants ont signé une pétition et nous attendons que des milliers d'autres signatures nous parviennent des wilayas, indique Mohamed Seghir, un des animateurs de la contestation contre la direction actuelle du FLN. Les membres de ce mouvement prennent mal «l'instruction envoyée par le membre de l'exécutif chargé de l'organique, Daâdoua Layachi demandant aux militants de plébisciter le secrétaire général et exiger la traduction des contestataires, à leur tête Salah Goudjil, devant la commission de discipline». Ne montrant aucun signe d'inquiétude, ce dernier annonce même l'installation de la commission de préparation du congrès et de la commission de candidature aux prochaines élections législatives et de programme. D'un ton menaçant, Salah Goudjil prévient contre l'interdiction des réunions des militants du FLN acquis à leur cause. «Ce sont des milliers qui viendront occuper le siège national du parti et ses structures au niveau local», a indiqué le coordinateur national du mouvement de redressement avant de répondre à une question sur leur intention de saisir la justice en vue d'invalider le 9e congrès. Selon lui, «le dossier est prêt». Seulement, les redresseurs temporisent en raison des répercussions que pourrait avoir une action en justice sur le parti dans le contexte actuel. «Ni eux ni nous ne pourrions nous présenter au nom du FLN si la justice est saisie», soulignera Salah Goudjil, qui se dit avoir «de quoi invalider le congrès» qui a porté Abdelaziz Belkhadem à la direction du parti.