O� en est le Front de lib�ration nationale, � seulement quinze jours de la date limite de d�p�t officiel des listes de candidatures pour les l�gislatives du 10 mai prochain ? C�est d�autant plus confus comme situation que les n�gociations engag�es avec les �redresseurs� semblent achopper � de s�rieux obstacles. Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Mardi dernier, une autre r�union, la troisi�me avait, en effet, lieu entre le SG du FLN, Abdelaziz Belkhadem, le chef de file des redresseurs, Salah Goudjil, ainsi que des personnalit�s nationales du parti (Abdelkader Hadjar, Affane Guezzane Djillali, Abderrezak Bouhara et Mohamed Boukhalfa). Il �tait convenu ce jourl�, � en croire une source proche des redresseurs, que, �pour pr�parer le terrain, Belkhadem annonce, lors de sa conf�rence de presse de ce samedi, la tenue prochaine d�une commission paritaire qui devrait se pencher sur la constitution de listes communes pour les l�gislatives�. Et la conf�rence de presse en question il l�animera donc ce samedi mais sans pour autant annoncer la chose. Du moins pas de mani�re explicite. �Il n�y aura ni listes communes ni listes unifi�es. Il n�y aura que des listes du FLN.� Manifestement, Belkhadem accorde une attention particuli�re � la s�mantique. En tout cas, � aucun moment il ne conc�de � prononcer le mot �redresseurs� qui pourrait �tre interpr�t� comme une reconnaissance de fait du mouvement de dissidence qui �branle le parti depuis octobre 2010. �Oui, j�ai eu deux ou trois rencontres avec le fr�re Salah Goudjil, et nous allons encore nous rencontrer. Et alors ? Il n�y a rien d�anormal � cela. En la pr�sence de personnalit�s du parti, nous nous sommes entendus sur la n�cessit� de resserrer les rangs du FLN. Bon, quant aux listes de candidatures, eh bien, s�il y a des noms qui portent (parmi les redresseurs, ndlr), nous les ajouterons.� Ancien chef de la diplomatie alg�rienne, l�actuel ministre d�Etat, repr�sentant personnel du pr�sident de la R�publique, ne fait aucune concession. Pas m�me sur les formes. Il prend la posture d�un chef de parti en position de force et accule ses adversaires dans leurs derniers retranchements. L�homme sait, en effet, que le temps joue en sa faveur : la date limite pour le d�p�t des listes au niveau du minist�re de l�Int�rieur est le 25 mars. Or, il annonce d�j� que l�op�ration de confection des listes qu�entreprend le bureau politique, en session ouverte depuis le 20 f�vrier dernier, est � un stade avanc�. �Le 20 mars, nous bouclerons les listes que nous remettrons le lendemain, 21, aux t�tes de listes au niveau de chaque wilaya mais que nous ne d�poserons officiellement que le 24 mars. De la sorte, ironisera-t-il, nous ne laisserons pas suffisamment de temps � tous ceux qui voudraient se pr�senter sous la banni�re d�autres partis�. Ce n�est pas tout. Belkhadem annonce �galement des chiffres : 3 409 candidats � la candidatures dont 702 femmes. Il y a donc bousculade en la mati�re. Sous-entendu, il n�y aura pas beaucoup de place pour �les autres�. Et �les autres�, c'est-�-dire les redresseurs, qui, de leur c�t�, ont une autre pl�thore de candidats � caser, ne tarderont pas � r�agir. �Nous allons nous r�unir incessamment pour arr�ter une d�cision � la lumi�re des derni�res d�clarations de Belkhadem�, nous apprend une source interne au mouvement. Ceci �tant, tout peut basculer, � tout moment dans les tout prochains jours. L�on imagine mal, en effet, que Bouteflika, qui accorde une importance particuli�re aux prochaines l�gislatives, laisse les choses en l��tat. Ceci m�me si Belkhadem affirme, lui, que �le pr�sident du parti ne visera pas les listes �lectorales car il est au-dessus des partis. Il est pr�sident de la R�publique�. Une fonction qui ne l�a pourtant pas emp�ch� de viser les listes de 2007 pour une l�gislatives intervenant dans un contexte des plus ordinaires�