A entendre son pr�sident Ali Fawzi Reba�ne, Ahd 54 promet une r�volution constitutionnelle, si jamais il obtenait la majorit� parlementaire. Chose, d�ailleurs, � laquelle il semble croire profond�ment. Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) - Le pr�sident du parti Ahd 54, Ali Fawzi Reba�ne, voit grand et vise loin. C�est du moins ce qu�il a laiss� entendre hier, � l�occasion d�une rencontre avec ses cadres issus du centre du pays. Ainsi Reba�ne, qui a commenc� par annoncer la couverture de son parti des 48 wilayas du pays lors des �ch�ances l�gislatives du 10 mai prochain, �tale les points forts de son programme. Des flashs qu�il a lanc�s promettant ainsi une r�volution constitutionnelle et un changement global dans le pays si jamais son parti obtenait la majorit� parlementaire lors de la prochaine Assembl�e. Une option que Reba�ne semble prendre tr�s au s�rieux puisque il d�clare : �Si les vrais r�sultats des l�gislatives seront annonc�s.� Si son d�sire de proc�der � une r�vision de la Constitution et � la limitation des mandats pr�sidentiels � deux ne sont un secret pour personne, Reba�ne ambitionne d��liminer le tiers pr�sidentiel dans le S�nat, qu�il juge ill�gal et contraire � la pratique de la d�mocratie. Il pense aussi que le pr�sident de la R�publique ne doit plus �tre le premier responsable de l�arm�e ni encore le premier magistrat du pays. �L�arm�e doit �tre r�publicaine et non pas un moyen servant � faire des coups d�Etat, comme le pr�sident de la R�publique se doit d��tre au-dessous de la loi�, clame-t-il. Reba�ne fait �galement de la d�centralisation de la d�cision dans les secteurs social et �conomique son cheval de bataille : �Les assembl�es �lues doivent reconqu�rir leur ind�pendance et l�administration doit dor�navant rester neutre. Nous ambitionnons, si notre position sera confortable dans la prochaine Assembl�e, de revoir les pr�rogatives des walis et de supprimer carr�ment les da�ras pour permettre aux �lus locaux d�exercer v�ritablement leur fonction. L�acc�s aux investissements et aux cr�dits bancaires doit �galement �tre ouvert � tous les citoyens et non pas � une certaine cat�gorie bien servie, et c�est ce que nous promettons apr�s le 10 mai 2012.� Concernant la surveillance des �lections, Ali Fawzi Reba�ne s�en est, encore une fois, pris � la commission des magistrats dont il ne voit point l�utilit� encore moins comprendre ses pr�rogatives. �Personnellement, je respecte le corps de la justice et ses cadres. Mais puisque les magistrats ont accept� de prendre part � une perspective qui ne les concerne ni de pr�s ni de loin, je crois avoir le droit d��mettre quelques remarques � leur �gard. D�abord, peut-on faire confiance � des magistrats qui touchent de gracieuses indemnit�s journellement et se voient attribuer un bon p�cule � la fin des �ch�ances. Mais c�est qu�ils ont �t� achet�s � l�avance ! Ces gens-l� peuvent-ils r�ellement se mettre du c�t� de la partie juste ? Je pense qu�il faudra �largir plut�t les pr�rogatives de la commission des partis politiques, ceux-l� m�mes qui sont r�ellement concern�s �, a-t-il conclu.