L�am�lioration du climat des affaires en Alg�rie stagne et ne suscite pas l�attention appropri�e des autorit�s �conomiques, d�plore le Forum des chefs d�entreprises (FCE). Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Lanc� en janvier 2011 par le FCE pour suivre l��volution du climat des affaires en Alg�rie et �valu� une premi�re fois en septembre dernier, l�Indice du Forum pour la performance de l�entreprise (IFPE 40) n�a �pas boug�, relevait hier le conseiller du FCE, Mouloud Hedir. Bas� sur une notation allant du n�gatif (400 points) au positif (0 point), l�IFPE avait enregistr� en septembre dernier une am�lioration de 28 points. Ainsi, des am�liorations ont �t� apport�es (mise en place du couloir vert, suppression du contr�le des marchandises aux fronti�res, all�gement du paiement par cr�dit documentaire, d�p�nalisation de l�acte de gestion, consultation du patronat�) mais sans effet encore. Six mois apr�s, ces am�liorations tardent � �tre effectives, concr�tes sur le terrain, au-del� des bonnes intentions des autorit�s �conomiques. Et c�est � ce propos que le FCE affiche son insatisfaction, dans la mesure o� �l�am�lioration du climat d�affaires �conomiques et l�gales ne b�n�ficie pas d�une attention appropri�e de la part des autorit�s �conomiques�, rel�ve-ton. Voire, cette probl�matique �ne figure pas dans leurs priorit�s�, dira le conseiller, et rien n�est fait pour rem�dier aux insuffisances et faiblesses persistantes. A ce propos, le FCE note que les diverses politiques publiques ainsi que les dispositions r�glementaires (programme de mise � niveau des entreprises, obligation de d�p�t des comptes sociaux...) manquent d��tre op�rationnelles sur le terrain et de �sens� comme le dira le pr�sident du Forum, R�da Hamiani. Et d�autant que la mise en �uvre de ce programme tarde � �tre concr�tis�e, plus de deux ans depuis son lancement, et que les informations �conomiques que le Centre national du registre du commerce recueille ne sont pas disponibles et diffus�es aux tiers. En outre, le FCE d�plore l��insensibilit� aux surco�ts en mati�re de transport maritime des marchandises et estim�s � plus de 40%. Mais, et fondamentalement, le Forum d�plore �l�attentisme inexpliqu� � concernant le d�veloppement de la carte bancaire, le d�sint�r�t de l�administration � appliquer et respecter les mesures l�gales, voire la pr�gnance du d�bat id�ologique au d�triment de la protection de la production locale. Or, il suffit d��un climat simplifi�, coh�rent et l�galement �tabli pour engranger 3 � 4 points de croissance �conomique annuelle suppl�mentaire�, d��adopter une autre attitude� en mati�re de gouvernance �conomique, rel�ve-t-on au FCE. En ce sens, R�da Hamiani a estim� que le gouvernement a, certes, toute latitude en mati�re d�encadrement et organisation dans le domaine �conomique et de l�entrepreneuriat, tout en veillant cependant � ne pas g�n�rer des facteurs de blocage ou de retard nuisible. Or, la vision � long terme et une strat�gie de d�veloppement p�renne font d�faut, voire le gouvernement manque d�ardeur � mettre en �uvre les mesures d�cid�es lors des r�unions tripartites, laisse-t-il entendre. Pour autant, le FCE qui a organis� r�cemment un symposium a appel� � mettre en �uvre un autre pacte de croissance et a formul� en ce sens une cinquantaine de propositions. M�me si celles-ci ont eu un ��cho favorable�, le FCE compte n�anmoins rendre ces propositions op�rationnelles et matures, en associant notamment les op�rateurs de la pharmacie, de la c�r�aliculture et de l�industrie laiti�re � cette d�marche.