Photo : Sahel Par Badiâa Amarni Le Forum des chefs d'entreprises (FCE) prendra part à la prochaine tripartite qui se déroulera le 28 septembre prochain et qui sera consacrée au volet social. Cette organisation patronale est pour le moment dans l'attente de l'invitation officielle et de l'ordre du jour de cette rencontre tant attendue et qui fait suite à celle déjà organisée le mois de mai dernier et qui a abordé le volet économique. Lors de la présentation du premier rapport d'évaluation de l'Indice du Forum pour la performance de l'entreprise algérienne (IFPE 40), Réda Hamiani, président du FCE, a indiqué que la tripartite sera «une occasion de défendre le point de vue de l'entreprise». L'intervenant a expliqué que cette tripartite abordera sans doute les questions du SNMG, des allocations familiales et des conventions de branche. Il ajoutera que «les marges de manœuvre dont disposent les entreprises algériennes ne permettent pas d'aller dans le sens souhaité par l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA)». Car, beaucoup d'entreprises «ne pourront pas supporter le surcoût des charges qui sera le résultat d'une augmentation sensible des salaires des travailleurs», signale M. Hamiani affichant toutefois «sa compréhension pour le bien-fondé des revendications de l'UGTA pour préserver le pouvoir d'achat des citoyens».Par ailleurs, le FCE a relevé que le climat des affaires a connu une évolution acceptable durant ces six derniers mois, reconnaissant toutefois que beaucoup de travail reste à faire pour améliorer les conditions dans lesquelles évoluent les entreprises algériennes. Selon Mouloud Hedir, un des experts ayant participé à l'élaboration de l'IFPE 40, «si le premier rapport d'évaluation semestrielle de l'indice du FCE pour la performance de l'entreprise algérienne laisse entrevoir une évolution acceptable, le chemin restant à parcourir est encore long et beaucoup de progrès restent à accomplir sur le chemin de l'amélioration du climat des affaires dans notre pays».La levée entière de la contrainte liée au contrôle technique obligatoire sur les marchandises à l'importation est l'un des progrès relevés sur ce plan, en plus de la levée partielle de deux autres obstacles, à savoir l'obligation du Credoc et l'interdiction d'exportation de produits céréaliers. M. Hedir qualifie ces avancées «d'assouplissement indéniable au bénéfice des producteurs». Lancé au début de l'année 2011, l'IFPE 40 relève trois autres changements positifs qui concernent l'installation du Conseil national de la concurrence, du couloir vert en douane et de la dépénalisation de l'acte de gestion dans les entreprises publiques. D'autres changements ayant trait à des dossiers plus complexes et lourds, à l'exemple du régime du foncier industriel et le dialogue économique, sont intervenus ces six derniers mois, toujours selon le rapport du FCE.M. Hedir explique que «ces questions ne peuvent pas être traitées à travers de simple mesures légales ou réglementaires, mais à travers un débat qui demande des délais de maturation plus longs».Pour information, les progrès ainsi constatés ont conduit à enregistrer une amélioration de 28 points à retrancher d'un total de 400 points négatifs pris comme référence au moment du lancement de l'indice du FCE.