Le climat des affaires en Algérie est resté «stable» durant les six derniers mois, selon l'indice du Forum des chefs d'entreprises pour la performance de l'entreprise algérienne (IFPE 40), dont l'évaluation a été rendue publique lundi à Alger. L'indice, qui évalue tous les six mois la performance des entreprises algériennes privées sur la base de 40 supports et 400 points, est ainsi resté à «-372 points», soit la même notation attribuée par le forum des chefs d'entreprises (FCE) en septembre 2011. L'IFPE 40 a été lancé par le FCE en janvier 2011 avec une notation de référence de «-400 points». La première évaluation, faite en septembre dernier, a montré une amélioration du climat des affaires en Algérie, l'indice ayant gagné 28 points, passant de -400 à -372 points. Un climat des affaires «idéal» sera noté à «0 point», selon le même indice qui mesure les progrès réalisés dans sept secteurs: commerce, finances-banques, industrie, exportation, investissement, droit et dialogue économiques. L'évolution de l'IFPE 40 en septembre dernier était, rappelle le FCE, le résultat des mesures décidées par le Gouvernement en 2011 dont la suppression du contrôle technique obligatoire des marchandises aux frontières, qui a fait gagné l'indice de 10 points, la suppression du Crédit documentaire au profit des producteurs (-5 points), les facilitations de l'accès au foncier industriel (-4 points), l'autorisation d'exporter les céréales (-3), la mise en place du couloir vert (-1) et la dépénalisation de l'acte de gestion (-1). «Globalement, notre indice pour mars 2012 n'a pas bougé depuis septembre dernier et c'est normal : nous n'avons pas vu la concrétisation du couloir vert ni du Conseil national de la concurrence ni des autres mesures. Nous les attendons avec optimisme», rappelle M. Reda Hamiani, président du FCE, lors d'une conférence de presse. Une amélioration sensible du climat des affaires en Algérie «permettra au secteur privé d'exporter entre 7 à 8 milliards de dollars hors hydrocarbures par an et faire augmenter la croissance du pays de 4 à 5 points», estime M.Hamiani. Le FCE, qui avait participé pour la première fois à la tripartite en mai dernier, avait récemment élaboré «un pacte de croissance» basé sur 50 propositions. Pour concrétiser ce pacte, le forum compte organiser, dès la semaine prochaine, des rencontres avec les producteurs algériens de médicaments, de céréales et des laits, pour débattre de leur disponibilité à augmenter et à améliorer leur production, a-t-il fait savoir. Avec 500 entreprises, un chiffre d'affaires de plus de 14 milliards de dollars et près de 105.000 salariés permanents, le FCE est la plus importante association économique en Algérie.