La r�gle 49/51 r�gissant l�investissement �tranger a-t-elle �t� att�nu�e pour les PME �trang�res, notamment allemandes ? Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Oui, si l�on se r�f�re aux propos du ministre de l�Industrie, de la PME et de la Promotion de l�investissement qui a copr�sid� avec la secr�taire d�Etat au minist�re f�d�ral de l�Economie et de la Technologie, Anne Ruth Herkes, les travaux de la seconde session de la commission �conomique mixte alg�ro-allemande, tenue les 24 et 25 avril derniers. Jeudi dernier, lors d�une conf�rence de presse, le conseiller �conomique de la Chambre alg�ro-allemande de commerce et d�industrie (AHK-Alg�rie), George H. Przikling, a �voqu� l�int�r�t de Mohamed Benmeradi pour la venue d�investisseurs allemands et le transfert de technologies. En ce sens, le ministre de l�Industrie a, rapporte le repr�sentant de l�AHK-Alg�rie, estim� que la r�gle 4951 �ne signifie pas forc�ment que le d�tenteur de 51% b�n�ficie de 51% du profit�. En d�autres termes, l�obligation de majorit� de capital pour les Alg�riens n�emp�che pas les partenaires �trangers, m�me minoritaires, d�exercer le leadership d�cisionnel et de b�n�ficier de dividendes. Et cela m�me dans le cas o� ce partenariat engage plusieurs investisseurs alg�riens. Ce qui s�av�re utile pour les PME allemandes, certes de taille relativement petite mais qui disposent, cependant, d�un potentiel important de savoir-faire et investissent dans la formation professionnelle. Or, ce sont justement ces PME qui ont �t� assez r�ticentes vis-�-vis de cette r�gle, impos�e par la loi de finances compl�mentaire pour 2009, et que l�on tente ainsi de convaincre d��tre davantage pr�sentes en Alg�rie. Et dans la mesure o� cette r�gle a, certes, �ralenti� l�engagement allemand, reconna�t George H. Przikling, mais �n�est pas insurmontable�. Ce qui permettrait, � terme et comme abord� lors de cette session, la cr�ation de joint-ventures mixtes sp�cialis�es dans la fabrication de composants et �quipements pour le d�veloppement des �nergies nouvelles et renouvelables et le transfert de savoirfaire et de technologies allemands dans l�industrie p�troli�re et gazi�re. L�industrie automobile a besoin de fournisseurs certifi�s Des domaines o�, rel�ve le repr�sentant de l�AHK, l�Alg�rie a demand� � b�n�ficier de l�expertise allemande en mati�re de management et engineering, et dans la mesure o� les entreprises allemandes s�int�ressent au programme national de d�veloppement des �nergies � l�horizon 2030 et � la poursuite du m�gaprojet solaire Desertec. Assez �lusif sur le projet automobile Volkswagen en Alg�rie et l�impact du retard dans l�avancement du projet Renault, le repr�sentant de la Chambre alg�ro-allemande a n�anmoins estim� que le d�veloppement d�une industrie automobile et la fabrication d��quipements n�cessitent fondamentalement de �commencer � cr�er� un r�seau de fournisseurs locaux, certifi�s et r�guliers. Par ailleurs, et en pr�sence du pr�sident de l�AHK-Alg�rie, Hubert Mainitz, et du directeur de projet Maroc-Alg�rie de la Fondation Friedrich Naumann pour la libert�, Sebastian Hempel, le conseiller �conomique a �voqu� les autres sujets abord�s lors de cette session de la commission mixte. A sa seconde session, apr�s celle tenue en mars 2011 � Berlin, marqu�e par la participation de 35 entreprises allemandes, la commission mixte a ainsi boost� la coop�ration bilat�rale et appel� � d�velopper des projets concrets. Ainsi, l�on �voque la coop�ration dans le domaine de l�engineering, l�assistance technique et la mise en place de plateformes logistiques pour les transports, notamment urbains, ainsi que la coop�ration avec les �tablissements hospitaliers publics, l�assainissement en milieu rural, la protection des ressources et le traitement des d�chets. A ce propos, Georg H. Przikling estime que l��chec de la soci�t� allemande GlessenWasser dans la gestion d�l�gu�e de l�eau et de l�assainissement � Annaba ne doit pas brider l��lan de la coop�ration bilat�rale. Il est �galement question de promouvoir et de d�velopper le syst�me d�appui ainsi que les capacit�s d�exportation des produits artisanaux alg�riens en Allemagne. Voire de renforcer la pr�sence de la langue allemande en Alg�rie dans le cadre potentiel de l�enseignement universitaire. Et cela m�me si la relance des activit�s de l�Institut Goethe reste probl�matique, faute d�un statut clair. C. B. SELON L��CONOMISTE FRAN�AIS ERIC BRIYS L�Alg�rie doit miser sur l�enseignement sup�rieur L�Alg�rie doit miser sur l�enseignement sup�rieur et d�velopper l��conomie du savoir, selon le professeur de finance fran�ais, Eric Briys. Invit� jeudi dernier du club de r�flexion D�fendre l�entreprise, cet �conomiste et cofondateur de la soci�t� Cyberlibris, d�di�e au livre num�rique, a estim� que l�Alg�rie doit d�velopper la formation universitaire, valoriser l�acc�s au savoir mais aussi assurer un environnement organisationnel et culturel propice. Comme il s�agit pour notre pays qui dispose d�une importante rente, g�n�r�e par ses ressources fossiles, de la �g�rer convenablement de fa�on � assurer la robustesse (�conomique et financi�re) quand on n�en aura pas besoin��. Et dans ce sens, Eric Briys a estim� que �la cr�ation d�un fonds souverain est dans votre int�r�t�, dans la mesure o� l��conomie alg�rienne subit, certes, l�impact de la crise financi�re internationale actuelle mais o� ce fonds permettra cependant de �se repositionner� vis-�-vis d�un environnement international min� par le manque de confiance et de coordination. Et d�autant, rel�ve ce sp�cialiste de la finance internationale, que les pays �mergents peuvent �tre des �moteurs, avoir voix au chapitre �, � charge n�anmoins d���viter � tout prix l�hypersp�cialisation�. Une hypersp�cialisation qui constitue l�une des tares du syst�me financier actuel, outre la mauvaise appr�ciation des risques, l�ing�nierie financi�re de plus en plus hasardeuse et une th�orisation davantage �schizophr�ne�. Or, estime Eric Briys, �la reprise �conomique dont on parle, il n�en y aura pas tant (qu�il y aura) des banques internationales zombies et qui ont d��normes probl�mes d�endettement, de sous-capitalisation, des autorit�s de r�gulation et de r�glementation (bancaire et financi�re) qui ne font pas leur travail��D�o� la n�cessit�, rel�ve ce professeur, de renforcer les fonds propres des banques, s�parer les activit�s de pr�t de celles sp�culatives, revenir au capitalisme industriel et lancer des plans de relance � m�mes de stimuler la reprise de la confiance. C. B. LIVRE NUM�RIQUE Vers la cr�ation d�une soci�t� sp�cialis�e en Alg�rie La cr�ation d�une soci�t� d�di�e au livre num�rique et aux biblioth�ques virtuelles est envisag�e en Alger. D�j� partenaire d��tablissements universitaires alg�riens, la soci�t� Cyberlibris, sp�cialis�e dans ce domaine, discute un projet en ce sens sous l��gide du minist�re de l�Enseignement sup�rieur et de la Recherche scientifique, notamment.