Des entreprises �trang�res sont impliqu�es dans des infractions commerciales li�es � la sp�culation, notamment sur le ciment. Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - S�exprimant, hier au Palais des expositions (Pins-Maritimes), en marge d�une r�union sectorielle, Mustapha Benbada a indiqu� que 40 000 dossiers d�infractions commerciales li�es � la sp�culation ont �t� recens�s durant les trois premiers mois de l�ann�e et ont �t� introduits en justice. Ces affaires impliquent plusieurs entreprises priv�es, notamment petites, ainsi que des entreprises �trang�res et des particuliers et concernent plusieurs produits et mat�riaux de construction. Ainsi concernant le ciment, et m�me s�il ne d�voile aucunement leur identit�, le ministre du Commerce indique que ces op�rateurs s�approvisionnent en produits stock�s et sur lesquels ils sp�culent. Pour autant, Mustapha Benbada a pr�cis� que cette sp�culation ne concerne pas les entreprises publiques dans la mesure o� elles disposent, selon lui, de leurs propres syst�mes de stockage et r�seaux de distribution. A ce propos, l�h�te de la Soci�t� alg�rienne des foires et exportations (Safex) a indiqu� qu�il a rencontr� r�cemment le directeur g�n�ral du cimentier Lafarge Alg�rie, et compte r�unir les dirigeants des cimenteries publiques. Finalit� de ces r�unions, le repr�sentant du gouvernement l�explique par le projet de mettre en place des grands centres de distribution proches des consommateurs et des op�rateurs priv�s. Et dans ce cadre, Mustapha Benbada �voque l��laboration d�un canevas des besoins annuels en mat�riaux de construction pour les entrepreneurs priv�s, � l�exclusion des constructions collectives. Comme pour les produits de large consommation, ce canevas devra �tre rempli par les directeurs r�gionaux et de wilaya de commerce et transmis � la tutelle. En outre, le ministre du Commerce a indiqu� que le gouvernement �tudie la cr�ation d�un cahier des charges pour les projets majeurs, dans l�objectif d�encourager les op�rateurs et institutions � utiliser le b�ton arm� industriel. Et d�autant que l�on pr�voit la mise en place de �stations� pour ce mat�riau. Regroupant les quarante- huit directeurs de wilaya et les 9 directeurs r�gionaux du commerce, cette r�union sectorielle s�inscrit dans le cadre de la vulgarisation et mise en �uvre du d�cret ex�cutif n�12-111 du 6 mars 2012 fixant les conditions et les modalit�s d�implantation et d�organisation des espaces commerciaux et d�exercice de certaines activit�s commerciales. D�j� en vigueur (publi� au Journal officiel n�15 du 14 mars 2012) et comportant 54 articles, ce texte r�glementaire remplace et abroge le d�cret ex�cutif n�09-182 du 12 mai 2009 fixant les conditions et les modalit�s d�implantation et d�am�nagement des espaces commerciaux et d�exercice de certaines activit�s et qui a pr�sent�, rel�ve-t-on, des insuffisances li�es aux r�gles de fonctionnement et d�organisation des espaces commerciaux et plus particuli�rement en ce qui concerne les march�s de gros de fruits et l�gumes. A ce titre, le d�cret vise � mettre fin aux d�r�glements qui affectent le march� int�rieur et induits par l�implantation anarchique des infrastructures commerciales, voire � r�sorber le march� informel et assurer une bonne r�gulation du march� int�rieur. Entre autres nouvelles mesures, ce texte permet la cr�ation de nouveaux espaces commerciaux, notamment les march�s de gros des fruits et l�gumes, les halles � mar�es ainsi que les sup�rettes, les supermarch�s et hypermarch�s, ces derniers devant �tre implant�s en dehors des zones urbaines� Dans ce contexte, le ministre du Commerce reconna�t que le programme de r�habilitation et modernisation des infrastructures commerciales enregistre des retards, voire semble patiner. Ainsi, une enveloppe de 10 milliards de dinars est cens�e �tre mobilis�e pour ce programme. N�anmoins, Mustapha Benbada laisse entendre que le minist�re des Finances bloque ce dossier pour des raisons d�ordre proc�dural et r�glementaire et au regard de ses �obligations�.