Le ministre du commerce Mustapha Benbada a appelé mercredi à Alger à l'intensification du contrôle des activités commerciales et à la lutte contre la spéculation sur certains produits alimentaires ou autres. La nécessité d'une coordination entre les différents services pour "réguler les marchés et serrer l'étau autour des spéculateurs", a été mise en exergue par le ministre lors de sa réunion avec les cadres de son secteur à l'effet d'expliquer les modalités d'application du décret exécutif no 111.12 daté du 6 mars 2012 fixant les conditions et modes de création et d'organisation des espaces commerciaux et d'exercice de certaines activités commerciales. S'agissant du contrôle, le ministre a indiqué que 230.000 interventions ont été enregistrées durant le premier trimestre 2012 soit une augmentation de 70 à 75% en comparaison avec la même période de l'année dernière. Concernant les poursuites judiciaires contre les contrevenants aux règles commerciales, 40.000 cas ont été recensés durant le premier trimestre 2012, selon le ministre. Dans le même contexte, M. Benbada a insisté sur l'importance du dialogue et de l'organisation de rencontres aux fins d'unifier les concepts d'application de ce décret exécutif dans le but de mettre fin au marché parallèle. Les dispositions de ce cadre juridique stipulent l'introduction de certains espaces commerciaux non prévus dans l'ancien règlement tel le marché de gros des produits de la pêche et les petites surfaces commerciales, a expliqué M. Benbada. Ce décret, a-t-il dit, régit ces espaces de manière adéquate et cohérente à travers tout le territoire national, définit l'intervention des opérateurs à ce niveau et harmonise les modes de gestion et d'exploitation des marchés de gros avec une définition plus claire des relations qui lient l'administration gérante aux usagers de ces marchés. Le ministre a demandé aux directeurs du commerce au niveau des wilayas d'expliquer les dispositions contenues dans ce texte réglementaire au niveau local (APC, Daïras et chefs des services concernés). Pour M. Benbada, les communes doivent élaborer des cahiers de charges et nouer des contacter avec les gestionnaires notamment les privés et les professionnels pour qu'ils connaissent "leurs droits et devoirs stipulés dans cette réglementation". Le ministre a mis l'accent, à cette occasion, sur la nécessité d'analyser les dysfonctionnements du marché à travers la rareté de certains produits dans la perspective d'avancer "des solutions adéquates destinées à réguler le marché". En réponse à une question d'un journaliste sur l'augmentation des prix de certains légumes de large consommation, le ministre a indiqué que cette situation était due aux mauvaises conditions climatiques que l'Algérie a connues en hiver, précisant que la flambée des prix de ces produits était conséquente à la forte demande en temps de pénurie. Les prix de certains légumes comme la pomme de terre et la tomate connaitront une baisse dans 10 jours, a rassuré le ministre. Concernant l'installation du conseil de la concurrence, M. Benbada a affirmé que toutes les mesures avaient été finalisées et "nous attendons", a-t-il ajouté, la réponse des parties chargées de mener des enquêtes de qualification sur les membres du conseil qui seront nommés par décret présidentiel.