Depuis 2006, la coop�ration de l�Alg�rie avec la Banque africaine de d�veloppement (BAD), dont elle est le quatri�me plus grand actionnaire avec 4% du capital, est centr�e sur l'assistance technique et la r�alisation d'�tudes �conomiques et sectorielles. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Mme Diarra Thioune Assitan, repr�sentante de la BAD en Alg�rie, qui l�affirmait, ce jeudi, lors d�une conf�rence de presse au si�ge du bureau national de cet organisme ouvert le 10 f�vrier 2010 � Hydra, � Alger, a expliqu� cette nouvelle orientation des autorit�s du pays qui �ont d�cid� d�annuler le recours aux emprunts ext�rieurs et de surseoir, ainsi, au financement des programmes de d�veloppement du pays par des ressources des institutions financi�res multilat�rales dont la BAD�. Pour Mme Assistan, cette option a �t� rendue possible gr�ce aux �efforts soutenus de r�formes, une bonne tenue des cours mondiaux des hydrocarbures et une gestion prudente des finances publiques qui ont permis � l�Alg�rie d�accumuler une �pargne publique substantielle de pr�s de 200 milliards de dollars�. D�sormais, la coop�ration de la BAD avec notre pays privil�gie, selon la conf�renci�re, le renforcement des capacit�s de l�administration publique, le d�veloppement du secteur priv� et l�int�gration r�gionale, le renforcement des capacit�s en vue du pilotage des r�formes �conomiques et financi�res, la diversification des sources de la croissance �conomique et de la strat�gie de promotion de l�entreprenariat, de l�investissement et la consolidation des capacit�s de mise en �uvre du programme du renouveau agricole et rural. La BAD a eu � financer, jusque-l�, pour 3,2 milliards de dollars de projets en Alg�rie. Cette rencontre avec les m�dias, la premi�re du genre, intervient dans le cadre de la campagne m�diatique des r�unions des assembl�es annuelles 2012 de la banque pr�vues du 31 mai au 1er juin � Arusha, en Tanzanie. Des rencontres qui se d�rouleront sous le slogan �L�Afrique et le nouveau paysage mondial : d�fi et opportunit�s� et qui auront, notamment, � �tablir la feuille de route de l�organisme � l�horizon 2030. �Fragile croissance en Afrique� Faisant le constat de l��conomie du continent, Mme Assitan a estim� que �la croissance de l'Afrique restait actuellement fragile �, car �compl�tement d�pendante de la demande en mati�res premi�res des pays d�velopp�s et �mergents�. Et d�expliquer que �la crise de 2008-2009 qui persiste encore a d�montr� que le ralentissement de la demande des pays importateurs des mati�res premi�res d'Afrique s'est fatalement ressenti au niveau de la balance de paiements des pays africains exportateurs�. Des taux de croissance qui s�accompagnent, a-t-elle not�, par �une inflation import�e de l�ordre de 6% en 2011�. Un seuil �lev� li�, a regrett� l�intervenante, � �des facteurs exog�nes, ce qui accentue la fragilit� des pays africains�. Pour Mme Assitan, il est plus que temps pour l�Afrique de cesser de �reproduire le sch�ma du continent exportateur de mati�res premi�res �, en conf�rant, selon elle, davantage de valeur ajout�e � ses ressources naturelles. Ce qui passe, a-t-elle ajout�, par une �ma�trise de la technologie et l'encouragement de la recherche�. Et la BAD, a-t-elle soutenu, favorise dans ses financements �l'enseignement sup�rieur et la recherche�. Cr��e en 1963 au Soudan, la BAD compte 78 pays membres et est la premi�re institution financi�re en Afrique b�n�ficiant de la notation AAA+. A fin d�cembre 2010, son capital autoris� �tait de 67,6 milliards d'unit�s de compte, mais son capital souscrit n'a pas d�pass� � cette p�riode 23,9 milliards d�unit�s de compte. L�Alg�rie est le quatri�me plus grand actionnaire de la banque d�tenant 4% du capital, derri�re le Nigeria, les Etats-Unis d�Am�rique et l��gypte. La banque a d� d�m�nager, depuis 2003, de son si�ge en C�te d�Ivoire, en raison de l�instabilit� dans ce pays.