Depuis 1993, �la famille qui avance� c�l�bre chaque 3 mai la Journ�e mondiale de la libert� de la presse, donc, de la libert� de dire. Chaque ann�e, c�est une occasion pour les journalistes de faire l��tat des lieux. Un �tat peu reluisant, eu �gard aux nombreuses atteintes � la libert� d�expression, pourtant reconnue par la Constitution de 1989. Ce jeudi, � Tizi-Ouzou, les journalistes et correspondants de presse ont non seulement rendu hommage � leurs coll�gues, une centaine, assassin�s par les hordes terroristes, mais aussi su comment exploiter cette journ�e pour faire leur propre critique. La c�l�bration de la Journ�e de la libert� de la presse a �t� amorc�e par le d�p�t d�une gerbe de fleurs � la st�le �rig�e par le SNJ � la m�moire des journalistes assassin�s, suivi d�allocutions. Les intervenants, membres de l�Association des journalistes et correspondants de presse de la wilaya de Tizi-Ouzou (AJCTO) ou encore le pr�sident de l�APW, ont tour � tour rendu un vibrant hommage aux victimes de la profession et rappel� le principe de la libert� d�expression et la libert� d�exercer le m�tier de journaliste. A la salle Ferhat-Oumalou de Radio Tizi-Ouzou o� une collation a �t� organis�e par l�AJCTO, des journalistes ont saisi l�occasion pour faire leur autocritique. Des carences dans des syndicats et associations ont �t� relev�es. Par ailleurs, et il faut le noter, la Direction de la culture, en collaboration avec la famille Yefsah, a tenu, de son c�t�, � rendre hommage � Sma�l Yefsah. Exposition, t�moignages, projection de documentaires �taient au programme. Quoique l�initiative en elle-m�me est louable � plus d�un titre, il serait judicieux de v�n�rer l�ensemble des journalistes assassin�s par les hordes terroristes ou du moins, ceux natifs de la r�gion, une dizaine. Une lacune que le wali, M. Belghazli, a tent�e de corriger dans son allocution, lors d�un d�jeuner offert aux journalistes de Tizi-Ouzou. En honorant le grand reporter d� El-Moudjahid et de la Radio alg�rienne des ann�es 1970, aujourd�hui � la retraite, Sa�d Sma�l, le chef de l�ex�cutif de la wilaya n�a pas omis de rendre hommage � tous les journalistes assassin�s, tout en soulignant que Sma�l Yefsah n�est qu�un exemple. Aux pr�sents, il dira que �les citoyens ont besoin de vous pour les informer, nous aussi, on a besoin de vous. Vous nous permettez de nous corriger�. Et de promettre, pour la deuxi�me ann�e cons�cutive, que la dotation de la ville des Gen�ts d�une maison de la presse serait l�une de ses priorit�s. En fin d�apr�s-midi, un documentaire du r�alisateur Hocine Redjala qui traite de la libert� d�expression en Alg�rie, des journalistes qui ont �t� contraints de d�serter le m�tier et des assassinats des hommes et de femmes de la corporation, a �t� projet� au Petit th��tre de la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi-Ouzou. Dans ce documentaire Hakim La�lam, Abla Ch�rif, Djillali Hadjadj, Mohamed Belhaoues, Ali Ouafek, Ali Djerri� ou encore Mes Ali Yahia et Bourayou, ont t�moign� tour � tour, des atteintes � la profession et aux professionnels, le tout sur fond de chansons du d�funt Matoub Loun�s. Rien qu�en �coutant le t�moignage du chroniqueur du Soir d�Alg�rie, Hakim La�lam, on comprend ais�ment que la libert� de la presse est chaque jour menac�e. �De tous les proc�s qu�on m�a intent�s, dit-il, aucun d�eux n�a �t� pour diffamation. Tous l�ont �t� pour offense au pr�sident de la R�publique.�