Pour Ahmed Benabdeslam, si le peuple alg�rien a atteint un seuil intol�rable de d�ception et de d�sespoir, faisant na�tre en lui une sorte d�aversion � l��gard de la chose politique, c�est en tr�s grande partie par la faute du pouvoir en place, � travers l�action du gouvernement. M. Kebci - Alger (Le Soir)- Une action qui, selon le pr�sident du Front de l�Alg�rie Nouvelle (FAN), qui pr�sentait, hier, � l�occasion d�une conf�rence de presse, le bilan de la campagne �lectorale pour les l�gislatives de ce jeudi, qui a �t� tout sauf un succ�s, comme tentent de le claironner et de s�en d�fendre les partis de l�Alliance pr�sidentielle. Bien au contraire, soutiendra le conf�rencier, tout le bilan du triumvirat pr�sidentiel est dans la d�tresse sociale et le d�sespoir qu�il dira avoir pu relever le long de son p�riple �lectoral de pr�s de 7 000 km qui l�a men� dans 43 wilayas du pays avec pas moins de 60 meetings anim�s en sus d�innombrables rencontres de proximit�. Et c�est pour cela, d�ailleurs, que �la coalition a tout fait pour saborder le train des r�formes politiques initi� par le pr�sident de la R�publique, affirmera Benabdeslam, dont notamment le retardement d�lib�r� de la nouvelle loi sur les partis, mani�re, dira-t-il, de ne pas permettre aux nouveaux partis de bien se pr�parer pour ces l�gislatives�. Et au patron du FAN de mettre sur le compte du trio pr�sidentiel toutes les anomalies qui caract�risent le processus �lectoral, autant d�al�as et d�emb�ches qui visent, selon lui, �� d�sint�resser le maximum de citoyens de ce scrutin, sachant que si jamais vote citoyen massif il y a, il sera un vote sanction �. Pour Benabdeslam, l��quation est toute simple, �ces partis du pouvoir ont leurs r�servoirs �lectoraux et font tout pour �viter de subir le vote sanction qui ira in�vitablement vers les autres partis, ce qui les hante�. Mais des trois partis de l�Alliance pr�sidentielle, c�est le MSP qui subira le plus les attaques du leader du FAN, qui l�accuse de vouloir se refaire une virginit� en faisant croire en un retrait de la coalition du pouvoir. �C�est un leurre puisque ce parti maintient ses ministres en poste et dont certains se pr�sentent m�me � ces �lections en usant des moyens publics pour les besoins de leur campagne �lectorale.� Dans son r�quisitoire, Benabdeslam citera les exemples des projets de l�autoroute Est-Ouest, ou encore celui du tramway et des barrages d�eau, s�attardant sciemment sur les scandales financiers qui les ont �maill�s. �Tout projet ob�it � un cahier des charges qui d�termine la qualit�, le co�t et la dur�e des travaux et aucun de ces trois pr�alables n�a �t� malheureusement respect�, dira le conf�rencier � qui met le doigt sur �la qualit� plus que douteuse des travaux, le prolongement ind�termin� de leur dur�e et la r��valuation exponentielle de leurs montants�. Et � Benabdeslam d��voquer l�acquisition par une EPIC d�une machine pour le contr�le pr�alable de la qualit� de tout tron�on de l�autoroute Est-Ouest avant sa mise en service. �Une machine qui, selon lui, n�a jamais �t� utilis�e�, d�o�, poursuivra-t-il, les nombreuses anomalies qui caract�risent ce grand projet dont le montant a �t� multipli� par trois, voire quatre�. Ceci avant qu�il ne fasse remarquer que ce titanesque projet �n�est pas encore achev� et manque de beaucoup de commodit�s que le cahier des charges a pr�vues, entre autres l��clairage qui en fait une autoroute diurne�, ironisera-t-il. Le m�me reproche a �t� fait � un autre portefeuille minist�riel sous la coupe du MSP, celui du Commerce, qui, pour le leader du FAN, n�a pu �laborer une politique des prix, notamment ceux des produits de premi�re n�cessit� et de large consommation, se cachant derri�re l�argument de l�ouverture du march� avec son corollaire la libert� des prix.