Le Front de l�Alg�rie nouvelle (FAN) est loin, tr�s loin, se d�fend son promoteur, Djamel Benabdeslam, d��tre de cette lign�e de partis alibis cr��s juste pour le plaisir de le faire ou pour, cr�ment dit, meubler une pseudo sc�ne politique � m�me de faire office de paysage politique repr�sentatif, dans le sillage de cette soudaine disponibilit� des pouvoirs publics �, enfin, autoriser la cr�ation de nouveaux partis politiques. M. Kebci - Alger (Le Soir) - C�est que l�ancien cadre d�Ennahda et d�El Islah dont il assurera, deux ans durant, le secr�tariat g�n�ral avant d�en claquer la porte, a tir� bien des enseignements au long de son militantisme au sein de ces mouvements du camp islamiste. Des enseignements qui lui feront remettre en cause bien des id�es et des concepts et qu�il compte impr�gner � son nouveau-n�. Une juste suite pour un parcours long de 30 ann�es jalonn�es de hauts et des bas et de bien de le�ons. Pour Djamel Benabdeslam qui animait, ce mercredi, une conf�rence de presse, les clivages id�ologiques n�ont pas raison d��tre au vu, dira-t-il, de l�exp�rience douloureuse qu�a v�cue le pays ces deux derni�res d�cennies. Une longue et sombre p�riode qui doit, selon lui, interpeller toutes les consciences, principalement les classes intellectuelle et politique. Et � Benabdeslam d�aller au fond de sa pens�e, affirmant que tous les partis politiques en activit� ou � na�tre doivent avoir pour r�f�rence deux socles qu�aucun n�a le droit de passer outre : la proclamation du 1er Novembre 1954 et l�article 178 de la Constitution. Autant de r�f�rents que son parti naissant fera d�sormais siens, convaincu que, pour le reste, tout est sujet � comp�tition entre les divers acteurs politiques et que seules les urnes auront � d�partager. A propos d�urnes justement et perspective tr�s proche des �lections l�gislatives de mai prochain oblige, le promoteur du FAN, m�me s�il n�a pas manqu� de manifester quelques r�serves quant � leur r�gularit�, du fait, dira-t-il, de l�inf�odalit� de l�appareil judiciaire au pouvoir ex�cutif. Ceci pour signifier que l�intronisation d�un juge � la t�te de chaque commission �lectorale, qu�elle soit communale, de wilaya ou nationale, est loin de le tranquilliser quant � la r�gularit� du prochain scrutin. Scrutin � l�occasion duquel Benabdeslam appelle, justement, � une participation citoyenne massive pour, dira-t-il, limiter au maximum les tentatives de fraude et r�duire l�abstention qu�il trouve comme le r�sultat logique de la politique du pouvoir qui a induit un d�sint�ressement criant du citoyen � l��gard de la chose politique. Le MSP stigmatis� Sur un autre registre, Benabdeslam ne manquera pas d��gratigner le MSP dont le retrait tout r�cent du triumvirat pr�sidentiel n�est qu�une �suppression des qua�date au th� entre les dirigeants des trois partis � l�occasion de leurs sommets semestriels� � l�occasion desquels il se permutaient � la t�te de l�Alliance pr�sidentielle. Benabdeslam trouve incongru ce retrait de l�Alliance tout en se maintenant dans le vrai pouvoir, � savoir le gouvernement. Il se montrera �galement tr�s r�serv� � l�endroit de l�appel, par m�dias interpos�s, � des listes communes du camp islamiste aux prochaines �lections l�gislatives. �C�est juste un effet d�annonce alors que, regrettera-t-il, cette d�marche aurait d� �tre pr�c�d�e d�un travail de coulisses.� Le promoteur du FAN dira se consacrer avec son �quipe � faire na�tre leur parti dans les meilleures conditions possibles avec comme toute prochaine �tape, le congr�s constitutif pr�vu le 11 f�vrier courant. Un rendez-vous organique qui verra la participation de pr�s de 700 congressistes repr�sentant 46 wilayas, ne restent qu�El Taref et Skikda o� des d�marches sont en cours pour structurer le mouvement. Chaque wilaya sera repr�sent�e par une d�l�gation de 20 congressistes dont 8 femmes, tiendra � brandir comme un troph�e Djamel Benabdeslam pour qui cette politique de quotas pour les femmes dans l�activit� politique est loin d��tre idoine mais il faut faire avec.