Un hommage a �t� rendu, hier, au centre de presse du quotidien El Moudjahid � l�ancien ministre des Affaires �trang�res, Mohamed- Seddik Benyahia, mort en mai 1982 dans le crash de son avion, cibl� par un missile au-dessus du territoire iranien. Y ont pris la parole pour l��voquer, trois figures de proue de la diplomatie alg�rienne, qui sont Lakhdar Al-Ibrahimi, Salah Belkobbi et Mohamed-Salah Dembri. Le premier qui fut un compagnon de longue date a pr�f�r� le ton anecdotique pour, ainsi, rendre compte de ses qualit�s humaines. Il a estim� que le d�funt fut un homme �bien �duqu�, d�une int�grit� exemplaire, modeste et que, jusqu�� maintenant, � l��tranger, ceux qui l�ont connu continuent � l��voquer, 30 ans apr�s sa mort�. Et de regretter : �L�Alg�rie a perdu en lui un enfant qui pouvait tant donner. Malheureusement, la mort l�avait ravi � ses amis et � sa famille � son fils Mohamed- Salem n�avait que deux ans � sa mort � et surtout � l�Alg�rie.� Salah Belkobbi, par contre, a retrac� son parcours combattant au sein des structures de la R�volution depuis sa jeunesse. C�est que Mohamed-Seddik Benyahia, ce licenci� en droit de l�Universit� d�Alger et avocat stagiaire qu�il �tait juste avant le d�clenchement de la R�volution de Novembre, a jou� un r�le d�une extr�me importance dans la mobilisation des �tudiants pour servir la cause nationale en fondant l�Union g�n�rale des �tudiants musulmans de l�Afrique du Nord (Ugema) et aussi des avocats qui fournissaient des renseignements pr�cieux � la R�volution. �Il est le coordinateur du r�seau des avocats qui �taient la courroie de transmission entre les d�tenus nationalistes et les structures dirigeantes de la R�volution. Mohamed-Salah Dembri, lui, qui n�est pas de la m�me g�n�ration que le d�funt Mohamed-Seddik Benyahia, a restitu� sa doctrine d�action en politique �trang�re, ayant constitu� la r�f�rence � l�action de l�Alg�rie au concert des nations bien avant qu�il soit nomm� � la t�te des AE apr�s la mort de Boumedi�ne. Dans son analyse, il s�est bas� sur sa conception de l�identit� alg�rienne et des �l�ments de la puissance d�un Etat dans un contexte international marqu� par le schisme Nord-Sud et la confrontation Est-Ouest, et aussi son ambition qu�il nourrissait pour l�Etat alg�rien. �Sa contribution pour la mise en �vidence de l�identit� alg�rienne (africaine, arabe, musulmane) est sans �quivalent et je dirai, sans volont� de nuire � personne, que le 2e Festival panafricain en 2009, organis� 30 ans apr�s, ne s�est pas hiss� au niveau du Panafricain de 1969 o� Mohamed-Seddik Benyahia, alors ministre de l�Information, a eu � rassembler des troupes musicales des Noirs am�ricains avec des troupes africaines. Ce fut une premi�re � l��poque�, a-t-il conclu.