0,06%, c�est l�ordre de grandeur de la repr�sentativit� de chaque nouveau d�put� � l�Assembl�e populaire nationale (APN). Cette amplitude a �t� d�termin�e sur la base d�un quotient �lectoral qui prend en compte les r�sultats de toutes les circonscriptions �lectorales (48 wilayas et immigration). Il est �gal � 13 697 voix. Par ailleurs, ce quotient �lectoral national (13 697 voix) est calcul� sur la base des 6 328 368 voix obtenues par les 28 listes �lectorales (partis politiques et ind�pendants) ayant gagn� un ou plusieurs si�ges. En clair, chacun des 462 futurs d�put�s � l�APN, qui d�tiendront, rappelons-le, un mandat national, ne repr�sente que 0,06% citoyen des 21 645 841 �lecteurs inscrits. Il faut presque diviser ce 0,06 % par 2, si l�on veut coller cette repr�sentation � toute la population alg�rienne estim�e � 36 millions d�individus. Il y a lieu de rappeler que ce quotient �lectoral national n�a pas une existence l�gale, il a �t� juste calcul� pour mesurer la force politique de nos repr�sentants et la cr�dibilit� du prochain Parlement. Ramen� au niveau r�gional, ce quotient d�termin� par la loi �lectorale pour la r�partition des si�ges est encore plus faible. Il tourne autour de 5 000 voix, voire moins, dans certaines wilayas, comme Alger, Tizi-Ouzou ou B�ja�a. A titre illustratif, pour un corps �lectoral de 457 154 �lecteurs dans la wilaya de Boumerd�s et un taux de participation �valu� � 34,19%, chacun des 10 si�ges de la circonscription en question �quivaut � 5 243 voix. Plusieurs param�tres d�terminent l�ampleur d�un quotient �lectoral par lequel sont divis�s les suffrages obtenus par les listes �lectorales en vue de leur affecter les si�ges m�rit�s. C�est principalement la variation de la participation citoyenne au vote qui fait osciller cet indice de r�f�rence. Au plan politique, comme cette participation massive a fait d�faut le 10 mai pour asseoir une l�gitimit� plus importante � la nouvelle Chambre basse, les politiciens proches du pouvoir citent comme acquis de ce vote, d�une part, la d�faite cinglante des islamistes et, d�autre part, l�entr�e historique de la femme dans le nouveau Parlement. Cependant, l�observateur ne pouvait s�emp�cher de relever au lendemain de ce scrutin une indiff�rence en milieu populaire. C��tait peut-�tre le climat d�une f�te compl�tement g�ch�e.