Les groupes alg�rien Sonatrach et russe Gazprom s�engagent � d�velopper leur coop�ration dans le domaine de la commercialisation du gaz naturel liqu�fi� (GNL) notamment, consolidant ainsi leurs positions dans un march� tr�s concurrentiel. Ch�rif Bennaceur � Alger (Le Soir) - Les groupes Sonatrach et Gazprom agr�ent l��change de swap pour optimiser leurs ventes de gaz naturel liqu�fi� GNL � travers le monde. C�est ce que le Pdg de Sonatrach, Abdelhamid Zerguine, cit� par l�agence nationale de presse, a affirm� hier � Kuala Lumpur (Malaisie) o� se d�roule la 25e Conf�rence internationale du gaz. �J�ai eu des concertations avec Alexey Miller, Pdg de Gazprom sur l��change de swap de GNL. Nous avons discut� des moyens d�optimiser nos ventes de gaz de GNL � travers le monde par ces �changes�, d�clarait hier M. Zerguine. Cet �change sera rendu possible, apr�s que le groupe russe, dont la totalit� de son gaz export� est transit� par gazoducs, ait commenc� � produire du GNL pour multiplier ses d�bouch�s. Ainsi, l��change de swap permettra � l�Alg�rie d�alimenter des clients en Asie par le biais de Gazprom et � ce dernier d�approvisionner ses clients en Europe par l�interm�diaire de Sonatrach. L��change aidera les deux groupes � optimiser leurs ventes GNL � travers le monde et de rentabiliser leurs exportations, en �conomisant les co�ts on�reux de transport de GNL, dira M. Zerguine, en ajoutant que les deux groupes se sont mis d�accord sur le principe de cet �change. Tout en indiquant que la liste des clients � alimenter n�est pas encore arr�t�e, le P-dg de Sonatrach a pr�cis� que �nous avons admis le principe pour que nos services de marketing puissent travailler ensemble pour faire gagner les deux parties dans l�optimisation des moyens de transport �. Un autre protocole d�accord envisag� Interrog� par ailleurs si les deux groupes avaient l�intention de relancer leur m�morandum d�entente sign� en 2006 et qui a expir� en 2007 sans �tre reconduit, M. Zerguine a r�pondu que les deux parties �pourraient mettre sur la table un autre protocole d�accord mais avec des projets identifi�s�. Pr�cisant que les deux partenaires ont toujours poursuivi leurs discussions sur cette question, le manager de Sonatrach a d�clar� �tre pour le principe de �maturer les projets pour les inscrire dans des m�morandums d�entente. Il ne faut jamais tourner le dos � l�Histoire car en affaires, il faut rester optimiste et planifier des op�rations qui servent les int�r�ts mutuels des deux parties�. En outre, les deux parties ont �voqu� la gestion et la modernisation des gazoducs des deux groupes par un �change d�expertise, la participation de Gazprom dans l�amont gazier alg�rien et celle de l�Alg�rie dans l�amont gazier russe notamment dans les usines de GNL que la Russie compte r�aliser. Mieux affronter la concurrence En boostant ainsi leur coop�ration, les deux groupes consolident leurs positions sur le march� mondial du GNL, un march� o� une rude concurrence oppose le Qatar � l�Australie sur les contrats � long terme, et un march� qui s��largit � de nouveaux comp�titeurs comme les Etats-Unis. Notons, selon le cabinet de consulting Facts Global Energy (FGE) que les contrats de vente de GNL � long terme d�Australie repr�sentent un volume de 31,2 millions de tonnes contre 13,4 millions pour le Qatar et 16 millions de tonnes pour les Etats- Unis. Une rude concurrence qui justifie la pertinence �conomique de ce partenariat gazier renforc� entre la Russie et l�Alg�rie. Rappelons � ce propos que l�Alg�rie a export� en 2011 pour 27,3 milliards de m�tres cubes de gaz sous forme liqu�fi�e, portant ses ventes globales de gaz � l��tranger � 52 milliards de m�tres cubes. Des exportations de GNL destin�es � 90% vers les march�s maghr�bins et europ�ens. Concernant les exportations par gazoducs, l�on indique un volume transport� de 35,7 milliards de m�tres cubes.