Les gestionnaires ne peuvent travailler dans un environnement de suspicion. C�est l�assertion qu�a d�velopp�e hier le P-dg de la holding Sonelgaz, confront�, notamment, � une l�gislation douani�re �inadapt�e� et qui �p�nalise les gestionnaires� et � des �faux proc�s� et appelant � des enqu�tes �dans la s�r�nit�. Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - C�est un Noureddine Boutarfa exc�d� par la propension d�aucuns � �diaboliser� les cadres gestionnaires et par les �pressions� qu�ils subissent qui s�est pr�sent� hier face aux m�dias � l�occasion de la pr�sentation des comptes 2011 consolid�s des soci�t�s du groupe Sonelgaz. Tant sur les ondes de la Cha�ne III de la Radio nationale, dont il �tait l�invit� matinal de la r�daction, que devant les repr�sentants des m�dias publics et priv�s au Centre de formation de Ben Aknoun � Alger, le premier manager de la Soci�t� nationale d��lectricit� et du gaz a exprim� l�impossibilit� pour ses cadres de g�rer, livrer les projets notamment d�urgence dans les temps et de poursuivre les r�formes dans un environnement hostile. �Nous ne pouvons travailler dans un environnement o� il y a de la suspicion � tous les niveaux�, dira Noureddine Boutarfa, dont le rapport avec les services des Douanes nationales, notamment, ne semble pas �tre un rapport de confiance. �La l�gislation douani�re (le code de 1997) est inadapt�e�, rel�ve le P-dg de Sonelgaz, d�plorant, entre autres et de mani�re tacite, le z�le des agents douaniers � appliquer la loi, stricto sensu, en mati�re de contr�le et gestion unitaire des exp�ditions. Mais � et d�autant que �les exp�ditions ne vont pas �tre toutes conformes�, reconna�t le manager de Sonelgaz � cette application p�nalise pourtant les gestionnaires et managers des filiales de ce groupe. Et de citer, notamment, les P-dg de la centrale Koudiat Eddradouch et de la GRTE, suspect�s parfois et ind�ment, consid�re-t-on, de transfert illicite de devises et sujets � proc�dures judiciaires en cours. Et cela m�me si Noureddine Boutarfa rel�ve que la Direction g�n�rale des douanes est �consciente� et que les deux parties �uvrent � trouver une solution, les propositions formul�es par Sonelgaz restant encore � l��tude. Mais aussi l�occasion pour le P-dg de Sonelgaz ainsi que celui de la Soci�t� de distribution d�Alger (SDA), M. Boussourdi, de d�plorer les faux proc�s intent�s aux soci�t�s du groupe, suspect�es de surfacturations ou de �truander� leurs client�les. Et cela m�me si Noureddine Boutarfa reconna�t le droit pour les diff�rentes institutions en charge de la s�curit� pr�vention et du contr�le �conomique et financier (Douanes, Inspection g�n�rale des finances, police judiciaire, Gendarmerie nationale, Direction du renseignement et de la s�curit� ...) de �faire leur travail� et d�engager des enqu�tes. Mais des enqu�tes � poursuivre �dans la s�r�nit�, rel�ve Boutarfa qui estime, n�anmoins, que les gestionnaires n�ont pas � �passer leur temps� dans les tribunaux, les services de police et les services de douane. Et cela dans le contexte o� les soci�t�s de Sonelgaz enregistrent d�importants d�ficits et mauvais r�sultats financiers, peinant � r�aliser leurs engagements et contraintes � l�endettement pour financer leurs investissements. Concernant l�alimentation �lectrique, l�on semble optimiste sur la satisfaction globale de la demande en p�riode estivale, celle-ci devant progresser de plus de 14% si les temp�ratures caniculaires sont av�r�es. Et m�me si la r�gion du Sud- Est risque de subir les m�mes perturbations que l�ann�e derni�re, dans la mesure o� le plan d�urgence lanc� rencontre des blocages (probl�mes de d�douanement, oppositions de tiers...). D�autre part, l�on �voque plusieurs projets visant � assurer l�autonomie du Grand Alger en mati�re de distribution, cr�er une grande soci�t� de la production �lectrique avec le rachat des parts de Sonatrach dans les soci�t�s op�rationnelles ainsi que la cr�ation d�une soci�t� en charge de l�engineering et d�une soci�t� charg�e du renouvelable. En ce sens, Noureddine Boutarfa laisse entendre que le programme de d�veloppement des �nergies nouvelles et renouvelables, visant � g�n�rer 22 000 MW d��nergie dont 10 000 exportables d�ici 2030, pourrait s��taler jusqu�en 2040, en raison d�une meilleure ma�trise des processes et dans le souci d�une int�gration nationale optimale. Dans ce contexte, le P-dg de Sonelgaz a indiqu� que son groupe et l�initiative industrielle Desertec �maturent� un projet de production de 1000 mW d��lectricit� � partir du renouvelable.