Le FFS n�a jamais connu une travers�e du d�sert aussi longue que celle d�aujourd�hui. La plaie est tellement profonde qu�il serait difficile au plus vieux parti de l�opposition de la soigner, � moins que son leader charismatique, Hocine A�t Ahmed, rentre au pays pour remettre de l�ordre dans sa maison. M�me si le FFS a enregistr� auparavant des dissidences, comme celle de Sa�d Khelil, qui avait une grande audience � l��poque au sein des militants, voire de la population de Tizi-Ouzou en g�n�ral. Malgr� la d�fection de ce militant de la premi�re heure qui a �limin� Sa�d Sadi, pr�sident du RCD, d�s le 1er tour des premi�res �lections l�gislatives pluralistes de 1991, il n�a pas caus� une grande fracture � la coh�sion du parti. Aujourd�hui, la direction politique du FFS s�agite, en multipliant des rencontres avec ses militants et ses sympathisants pour �laver le linge sale en famille�, selon les propos des responsables du parti qui veulent circonscrire la crise n�e suite � la d�fection de l�ex-1er secr�taire, Karim Tabou, et Samir Bouakouir, repr�sentant du FFS � l��migration et t�te de liste de la circonscription de Saint-Denis, en France. Nous avons constat� sur le terrain qu�un grand nombre de partisans estimaient que l�arriv�e d�Ali Laskri � la t�te du FFS est venue � point nomm� pour ressouder les rangs de cette association politique et lui redonner sa dynamique d�antan. Mais malheureusement pour ses adh�rents, c��tait le contraire qui s�est produit ; ils ont massivement rejet� certaines candidatures aux l�gislatives du 10 mai pass�, candidatures des r�gions de Ouacifs, Larba�-Nath-Irathen, A�n-El-Hammam et Iferhoun�ne, comme s�il n�existait pas d�hommes dans ces da�ras qui �taient pourtant des fiefs du FFS. Comme l�a si bien dit si M�Hand Oum-M�Hand �Akfane Lafhoul dhi Michelet� (il ne restait plus d�hommes � Michelet), avait lanc� un militant d�Iferhoun�ne, lors d�une conf�rence organis�e au si�ge du parti. Les trois conf�renciers ont beau essayer de convaincre les militants sur la participation du FFS � ces derni�res �lections, ce choix �tait remis en cause. En revanche, la pilule est difficile � faire avaler concernant la non-repr�sentation des r�gions d�j� sus-cit�es. Quant � la suspension de Karim Tabou, Bouakouir et les autres cadres du parti qui soutenaient ces deux figures de proue, la pilule se transforme en couleuvre. Pour les militants de base et les cadres sinc�res, le moment est � l�unification des rangs. Ce d�chirement est une aubaine � saisir pour remettre les pendules � l�heure, en invitant les bellig�rants � laisser leur orgueil de c�t� et venir s�asseoir � la m�me table pour se dire les v�rit�s en face et se r�concilier. Mais, pour r�aliser ceci, il faudrait la pr�sence d�A�t Ahmed ou � d�faut trouver une autre voie, certains pensent d�j� � la m�diation de Mohamed Amokrane Cheriffi, d�autres � l�alternative Djedai, militant disciplin� et ancien 1er secr�taire du FFS, en remplacement d�Ali Laskri, appel� par bon nombre de militants � d�missionner. Souhaitons bonne chance � ce plus vieux routier de l�opposition pour sortir indemne de cette crise, comme il a su le faire auparavant, afin de retrouver sa place de leader de l�opposition et relever ainsi les d�fis qui l�attendaient : lutter pour une Alg�rie libre et d�mocratique.