Dix-neuf pour cent des dipl�m�s de la formation et de l�enseignement professionnels n�arrivent pas � s�ins�rer dans le march� du travail ou � cr�er leurs propres entreprises. Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Les dipl�m�s de la formation et de l�enseignement professionnels sont au nombre de 200 � 250 000 sortants annuellement, toutes formations confondues. Trois millions de stagiaires ont �t� form�s durant la d�cade �coul�e dans les �tablissements et centres relevant du minist�re de la Formation et de l�Enseignement professionnels. C�est ce que le ministre de tutelle, qui a ouvert hier � l�office Ryad-El- Feth le 1er Salon national des dipl�m�s de la formation et de l�enseignement professionnels, a indiqu� en se r�f�rant aux donn�es de l�Office national des statistiques. Selon El Hadi Khaldi, 81% des ces dipl�m�s arrivent � s�ins�rer sur le march� du travail et � cr�er leurs propres entreprises. Un r�sultat que l�on explique par la politique mise en �uvre en mati�re d�ad�quation entre l�offre et la demande de qualifications adapt�es aux besoins du secteur �conomique. Et d�autant que ce secteur d�veloppe une dynamique partenariale avec les entreprises, parties prenantes du Conseil de partenariat mis en place l�ann�e derni�re et qui expriment leurs exigences en mati�re de fili�res et de sp�cialit�s. Mais aussi par le biais des cellules d�orientation, accompagnement et suivi qui ont �t� mises en place selon le ministre de tutelle au niveau des centres de formation et en collaboration avec les directions de l�emploi et autres organismes concern�s. Comme ce d�partement �uvre �galement � �tablir des passerelles avec les institutions en charge des dispositifs d�emploi, insertion professionnelle et cr�ation d�entreprise, notamment l�Agence nationale de soutien � l�emploi des jeunes (Ansej), l�Agence nationale de gestion du microcr�dit (Angem), la Caisse nationale d�assurance-ch�mage (Cnac) et l�Agence nationale de l�emploi (Anem). Et cela m�me si cette double relation p�tit d�un triple handicap : un feed-back (retour d�information) plus ou moins insuffisant entre le secteur et ces organismes et entreprises, les insuffisances professionnelles av�r�es de certains dipl�m�s ainsi que le d�ficit de qualifications r�ellement conformes et la d�perdition av�r�e. Et dans la mesure o� 19% des dipl�m�s n�arrivent pas justement � s�ins�rer dans le march� du travail et � cr�er leurs entreprises. Selon le ministre de tutelle, ces stagiaires sont �cart�s du march� du travail notamment parce qu�ils choisissent des formations inadapt�es � la r�alit� du march� local ou sont mal ou peu orient�s. Comme l�on note que nombre de jeunes boudent certains m�tiers et qualifications (b�timent, agriculture...). Et ce au-del� des difficult�s li�es aux dispositifs d�insertion professionnelle (dont les contraintes bancaires et de logistique). N�anmoins, il s�agit de consolider cette synergie et de d�velopper l�int�r�t des demandes, notamment les jeunes, pour la formation, les convaincre de s�y engager selon El Hadi Khaldi. C�est cette finalit� qui sous-tend justement ce premier salon national des dipl�m�s, ouvert du 19 au 22 juin et auquel participent pr�s d�une centaine d�entrepreneurs exer�ant dans la manufacture, les services et l�artisanat, notamment. Vocation de ce salon, valoriser les dipl�m�s, mettre en exergue leur insertion, sensibiliser les jeunes dipl�m�s pour s�impliquer dans des projets porteurs, susciter le recrutement par les entreprises ainsi que l��change d�expertise entre les anciens stagiaires et les futurs dipl�m�s. C. B. GR�VE DES TRAVAILLEURS DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE Les revendications transmises au Premier ministre Les revendications des travailleurs en gr�ve de la formation et de l�enseignement professionnels seront transmises au Premier ministre, selon El Hadi Khaldi. Indiquant qu�une r�union �tait pr�vue hier apr�s-midi avec une repr�sentation syndicale, le ministre de tutelle a affirm� que certaines revendications des gr�vistes peuvent �tre r�gl�es directement mais que d�autres sont plus complexes, s�agissant notamment d�une demande de hausse indemnitaire de 15%. D�o� la n�cessit� d�une concertation entre les repr�sentants des travailleurs et de l�administration, dans le cadre d�une commission mixte, et de �convaincre� la Direction g�n�rale de la Fonction publique. Toutefois, ces revendications, une fois examin�es, seront transmises au Premier ministre, indique El Hadi Khaldi. indiquant que son secteur compte 2 000 contractuels, le ministre de tutelle a tenu � pr�ciser que l�int�gration des contractuels est conditionn�e par la participation � un concours et le respect des principes d��galit� avec les comp�titeurs non contractuels, conform�ment aux r�gles de la Fonction publique. Dans ce contexte, le ministre a indiqu� que la nomination de 250 directeurs et cadres ob�it � la logique de la professionnalisation et de l�aptitude. Et dans le contexte o�, selon El Hadi Khaldi, son d�partement a obtenu l�ouverture de 5 800 postes budg�taires